Il se révèle de santé robuste et surtout d'une immense sagesse, mais il est le fils d'une servante et donc sera toujours subordonné à ses frères. Intitulée, Mahabharata, dessinée par Dilip Kadam et scénarisée par une équipe d'une dizaine de scénaristes, l'œuvre est publiée entre 1985 et 1989 en 42 épisodes pour un total de 1300 p. par « Amar Chitra Katha » (Histoires immortelles illustrées), une maison d'édition indienne spécialisée dans la publication d'adaptations de mythes, de légendes et de classiques de la littérature indienne et mondiale[17]. Yama indique ensuite à Yudhishthira que ses frères et leur femme rejoindront à leur tour le ciel après un séjour dans le monde souterrain, la durée de ce séjour variant selon leurs vices. Duryodhana, après avoir essayé d'assassiner ses cousins, obtint par ruse qu'ils partent en exil dans la forêt avec DraupadÄ« pendant treize ans. C'est pendant ce sacrifice que l'histoire de ses ancêtres, les Bharata, lui est relatée. Après tous les préparatifs nécessaires et l'élimination de quelques opposants, Yudhishthira accomplit la cérémonie du rājasūya yajña, grâce à laquelle il est reconnu comme un roi particulièrement éminent. De nombreuses aventures ont lieu pendant cette période. Un peu plus tard, Pandu et Madri finissent par faire l'amour et Pandu succombe. Il prit sous son aile ces frères Pāndavas qui incarnaient une partie de lui-même et servaient son propos d'un grand sacrifice, qui dans les mémoires équivaudrait à des milliers d'ashvamedas. La Bhagavad-Gita est aussi essentielle dans le yoga. Le Mahabharata indique que Karna, les Pandava et les fils de Dhritarashtra finissent par achever leur ascension vers le svarga et « atteignirent l'état de divinités » puis se réunirent, « sereins et libérés de toute colère ». La malheureuse avait testé son pouvoir avant le mariage et conçu un fils du deva du soleil, Aditya, qu'elle avait dans sa honte décidé d'abandonner. Mais Arjuna réussit. Pour cette raison (entre autres), les deux fratries, Pandava et Kaurava, revendiquent chacune le trône de Hastinapura, et c'est cette rivalité qui monte en puissance peu à peu et va déboucher sur la bataille de Kurukshetra. Yudhishthira, qui jusqu'alors s'est laissé porter par la barque menée par ses frères, ouvre les yeux sur les conséquences de son abandon. Il lui demanda d'invoquer successivement le deva du devoir moral, Dharma, celui du vent, Vayu, qui est aussi le symbole de la force physique et du souffle vital, et le roi des devas, Indra, symbole de l'autorité, de la volonté et de l'intelligence (mais qui n'est pas, loin s'en faut, Dieu Suprême). L'aveugle, le roi Dhritarāshtra, eut cent fils nés d'un seul embryon et tout le monde sut dès sa naissance que le premier de la couvée serait un imbécile malfaisant. Les Pandava se font construire un nouveau palais par Maya, un Danava (fils de Danu). Le frère de Gandhari, Shakuni, en est scandalisé et jure de se venger de la famille des Kuru. La cécité de Dhritarashtra fait donc que le trône revient à Pandu. Une larme est l'expression de la vie, presque de la joie. Le Mahabharata est composé des dix-huit parva (chapitres ou livres) suivants : Au tout début du Mahabharata, au Livre I, « Le Livre des Commencements », dans la forêt Naimisha, un brahmane de grande lignée, Shaunaka, réunit traditionnellement une session sacrificielle tous les douze ans. déjoués grâce à Krishna. En compensation, à Duryodhana qui n'avait pas manqué de faire valoir ses droits à une assistance, il donna toute son armée qu'il nommait lui-même les Nārāyanas. de rallier l'un des camps, tandis que lui-même ira à l'autre en Dhritarashtra est sur le point d'être couronné lorsque Vidura intervient et, puisant dans sa connaissance de la politique, indique qu'un aveugle ne peut pas être roi, car un roi aveugle ne peut ni contrôler ni protéger ses sujets. Par ailleurs, Arjuna et Krishna Quelle est la trame de l'histoire qu'il nous raconte? Après la noce, les Pandava, forts de leur alliance avec le royaume de Pāñcāla grâce à Draupadi, se trouvent de nouveau en position de réclamer leur part du royaume. Deux branches de la famille sont aux prises : les Pandava et les Kaurava. Les nombreuses similitudes soulignées par plusieurs auteurs comme Georges Dumézil ou même N. J. Allen semblent démontrer une source commune. la bataille, Krishna tente de la contrôler. Un chien égaré monte avec eux. Le Mahabharata est également la base de la websérie d'animation 18 days développé par les studios Graphic India et Grant Morrisson. Bien que l'Odyssée ait été rédigée avant le Mahâbhârata rien ne peut indiquer si une œuvre fut postérieure à l'autre puisque chacune remonte à des sources orales plus anciennes. Enfin, des traités ou considérations religieuses furent ajoutés par des brahmanes[6]. Mais ils ne le conservent pas longtemps, car leur ainé Yudhishthira, plus fanfaron que courageux, est un grand joueur. Il aurait été écrit par un sage Cependant Dhritarashtra préfère son propre fils, Duryodhana, pour la succession, et cette ambition personnelle l'empêche de rester juste par la suite. Mais comme je vous le disais, une fois passé le cap du deuil et de la méditation, l'histoire s'achève dans la joie d'une réunion de famille. L’un d’eux, Arjuna, triomphe à l’épreuve de l’arc et, à la mode montagnarde, Draupadi devient l’épouse des cinq frères. Pour rétablir une juste balance, la scène suivante ne manque jamais d'en décrire la démence. Ltd, retrace les grandes étapes de l'épopée. La traduction par Nannaya Bhattaraka (XIe siècle) de la Mahabharata, l’Andhra mahabharatam, est l'un des premiers poèmes composés en langue télougou. Une des principales difficultés pour la création d'une édition critique et pour les exégètes consiste en la multiplicité des manuscrits qui ont été conservés, ceux du nord étant en général plus courts, ceux du sud plus développés[9]. (Un brahmin est un homme qui connaît la vérité sur l'harmonie de l'univers: le Brahman.) Parmi les plus anciennes, Bhakta Vidur, film muet hindi réalisé par Kanjibhai Rathod et sorti en 1921, qui est le premier film à être censuré en Inde en raison de ses allusions politiques à Gandhi. Après ces trente-six années, ils décident de renoncer à tout. Ce roman graphique est publié par les éditions Hozhoni. Chef-d'œuvre de la pensée hindouiste, il raconte les conseils moraux donnés par Krishna à Arjuna, qui se désespère de devoir participer à une bataille où beaucoup de ses amis et parents risquent de perdre la vie. En 2000, Pandavas: The Five Warriors, film d'animation en images de synthèse réalisé par Usha Ganesarajah, adapte les grandes lignes de l'épopée. Ce dernier, nommé Vidura, servira de conseiller à ses frères et leur descendance tout au long de l'histoire, leur rappelant les valeurs morales. Trait de génie de l'auteur qui se met lui-même en scène pour intervenir périodiquement et tirer les ficelles de l'intrigue! Le Mahabharata ne comporte pas moins de 250 000 vers — quinze fois plus que l'Iliade — généralement partagés en shlokas[8] de 32 syllabes chacun, formant deux hémistiches de 16 syllabes, partagés eux-mêmes en deux pada de 8 syllabes. Le Mahabharata a fait l'objet de nombreuses adaptations à l'écran, principalement en Inde mais aussi hors d'Inde. Il règne paisiblement quelques années, puis meurt. Pendant la bataille de Kurukshetra, c'est elle qui causera la perte de Bhishma, avec l'aide d'Arjuna. Il essaya néanmoins de sauver la paix, tout en sachant parfaitement que Duryodhana ne ferait pas l'obole d'un seul village à ses cousins à leur retour d'exil. Plusieurs films d'animation indiens adaptent tout ou partie du Mahabharata. Mais ni les Pandava ni les Kaurava ne sont réellement satisfaits par cet arrangement. Avant la déclaration de guerre, Balarama exprime son mécontentement devant cette situation et part en pèlerinage, de sorte qu'il ne prend pas part à la bataille elle-même. Les Kaurava jubilent. Sous la pression considérable de son royaume, Dhritarashtra nomme Yudhishthira prince héritier. Georges Dumézil consacre la première partie de Mythe et épopée[10] à l'étude du Mahabharata analysé à la lumière des trois fonctions indo-européennes. celle de leur mère Pritha ou Kunti. Devant le carnage, Gandhari, qui a perdu tous ses fils, maudit Krishna et lui souhaite de voir à son tour sa famille annihilée, car, bien qu'il soit de nature divine et capable d'arrêter la guerre, il n'en a rien fait. Arjuna affronte alors l'armée des Kaurava et la met en fuite. Le sacrifice est, faut-il le rappeler, le don désintéressé, le moteur de cet univers qui fait que tombe la pluie et que poussent les récoltes que l'on a semées, que les hommes sont satisfaits et les devas (demi-dieux: les puissances bienveillantes) aussi. J.-C.)[6]. Vichitravirya meurt jeune sans avoir encore d'héritier. Ayant reconnu, derrière les cinq Pandavas, les figures de dieux fonctionnels issus de théologies védiques ou même antérieures, il étend cette recherche de correspondance héros / dieux à d'autres personnages du roman, étayant l'hypothèse d'une origine mythologique de l'épopée. Comme le pêcheur n'est pas sûr que d'éventuels enfants de Devavrata acceptent aussi ce renoncement, Devavrata jure de rester célibataire toute sa vie afin d'aider à honorer la promesse de son père. En réalité il s'agit d'une œuvre collective, revue et modifiée au fil des siècles (depuis la période védique jusqu'aux environs du VIe siècle apr. Shakuni, Duryodhana et Dushasana trament une ruse pour massacrer les Pandava. Outre son intérêt du point de vue de la recherche indo-européenne ou du comparatisme, l'étude de Georges Dumézil propose une approche analytique qui permet au lecteur occidental de pénétrer une œuvre difficile d'accès, notamment par son étendue. Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». Cette deuxième partie de l'œuvre, je lui ai donné le titre "Mahābhārata: le sacrifice." Pandu, roi de Hastinapura, étant mort à la chasse dans l’Himalaya, son frère ainé Dhritarashtra, qui, aveugle, avait dû lui céder le trône, revient au pouvoir. Il reçut le nom de Duryodhana. A la fin de leur peine, ils redemandent leur part et devant le refus de leurs adversaires, la guerre commence. C’est l’histoire d’une rivalité dynastique entre les deux branches d’une famille royale. Au cours de la première saison, celle des "Semailles des Kurus" (nom légué à la famille par un autre ancêtre, signifiant celui qui travaille), la rivière des pensées, SarasvatÄ« devÄ«, coule paisiblement dans le champ des Kurus, s'étire langoureusement dans son lit, de tirtha en tirtha, nous dévoilant au fil de ses méandres des contes où il est question d'amour conjugal, de noces et de naissances, de passions adultères et d'ogres bouffons. Celles-ci portent sur des sujets aussi variés que la métaphysique, la musique, la botanique, le rôle de la femme par rapport à l'homme dans le monde des concepts et dans la société humaine, la signification des principaux mythes... Shakuni gagne une nouvelle fois : les Pandava sont exilés et Draupadi prend le parti de les suivre. De mauvais gré, Dhritarashtra entreprend une conciliation : il libère Draupadi et lui demande de formuler un souhait. Au cours de sa jeunesse elle avait reçu un don en récompense d'un brahmin pour lui avoir fait bon accueil: elle pouvait invoquer un deva de son choix pour en concevoir un enfant. La dernière modification de cette page a été faite le 30 août 2020 à 17:33. Kaurava et les Pandava descendent du même ancêtre, d'autre C'est un texte fondamental pour connaître la vie de l'Inde classique et c'est aussi un exposé des idéaux hindouistes. J.-C. C'est une saga mythico-historique, contant des hauts faits guerriers qui se seraient déroulés aux environs de la fin du premier (voire deuxième) millénaire avant l'ère chrétienne, entre deux branches d'une famille royale : les Pandava et leurs cousins, les Kaurava, pour la … La troisième saison est celle de l'examen de conscience, dont les eaux n'ont plus la pureté des premières pages, mêlant la moisson d'idées qui sont le legs du Mahābhārata à la civilisation aux eaux stagnantes de la tradition. Chaque texte est accompagné de commentaires sur les détails insolites et les concepts qui peuvent paraître étrangers au lecteur et, aux moments jugés opportuns, la traduction est interrompue par des discussions plus approfondies. Il se présenta sous des traits si hideux que les épouses conçurent des enfants présentant chacun une déficience: l'aîné était aveugle, le second pâle comme un linge et le troisième naquit par erreur d'une servante. L'édition de Poona, qui est l'édition de référence, comporte 73 834 shlokas. image représentant la déesse SarasvatÄ«,présidant aux pensées. Du jour où il décida qu'il n'aurait pas de descendance et ne ferait pas valoir ses droits au royaume de son père pour que celui-ci puisse se remarier, on l'appela le terrible: BhÄ«shma. C'est en fait le témoin « littéraire » d'une grande transformation de la société indienne où les philosophies du bouddhisme et celles des sectes hindoues supplantent progressivement l'éthique guerrière des temps védiques[6]. Le Mahabharata (en sanskrit महाभारत / Mahābhārata ou Mahâbhârata, « La Grande Guerre des Bhārata[1] » ou « Grande Histoire des Bharata[2] ») est une épopée sanskrite (itihâsa) de la mythologie hindoue comportant, selon le décompte de Vyâsa (Mahabharata I, 2, 70-234), 81 936 strophes (shlokas) réparties en dix-huit livres (parvan)[3],[4]. En 1965, Mahabharat, film hindi réalisé par Babubhai Mistry, est une production à gros budget qui retrace les grandes étapes de l'épopée (le même réalisateur avait adapté le Ramayana en 1961 avec Sampoorna Ramayan). Cette web série présente ainsi le Mahabharata dans un genre de science fiction mythologique. Vêtus de peaux et de haillons, ils partent pour l'Himalaya et montent au ciel dans leur forme corporelle. Krishna lui rappelle alors son devoir dans le long dialogue qui forme la Bhagavad-Gita. Le Mahabharata se termine par la mort de Krishna, la fin de sa dynastie et la montée au ciel des frères Pandava. De leur côté, les Kaurava comptent parmi leurs alliés les rois de Pragjyotisha, Anga, Kekaya, Sindhudesha (y compris Sindhus, Sauviras et Sivis), Mahishmati, Avanti (au Madhyadesha), Madra, Gandhara, le peuple des Bahlika, Kambojas et de nombreux autres. Durant la deuxième saison, son cours s'accélère pour devenir frénétique, remontant les pentes pour atteindre au sublime dans le Bhagavad GÄ«tā, puis sombrant dans les gorges creusées par les fils du roi Sagara, où coulent des flots de sang sur lesquels flottent les têtes des guerriers comme des fleurs offertes en offrandes aux devas. Les devas se plaisent à oublier qu'il existe en amont de leurs pouvoirs une instance qui les dépasse et les hommes non plus n'aiment pas qu'on se mêle de leurs affaires. Elle se termine en guerre ouverte avec la bataille de Kurukshetra, dont les Pandava finissent par sortir vainqueurs. Draupadi est cruellement insultée. Détrompé, il se trouve peu après devant une étendue d'eau, y met le pied imprudemment et tombe. Shakuni, l'oncle de Duryodhana, organise alors une partie de dés contre le roi Yudhishthira, qui est joueur. Cependant, des bruits de mauvais augure se font entendre. L'un des épisodes du Mahabharata, la Bhagavad-Gita (Le Chant du Seigneur), inclus dans le sixième livre, est à lui seul un traité de la « Voie de l'Action » que l'on pourrait rapprocher des traités de chevalerie du Moyen Âge, et qui montre que la connaissance doit précéder toute action, car sans elle, l'action ne serait que vaine agitation. Après plusieurs années de règne les Pandava décident de se retirer sur le mont Meru en compagnie de Draupadi. mystique du nom de Vyasa mais un grand nombre de parties sont dues à Cette bibliographie concerne les éditions et commentaires portant sur l'épopée dans son ensemble. Parcourir mots et des phrases milions dans toutes les langues. De retour chez eux, les Pandava disent à Kunti : « Arjuna a remporté un concours, regarde donc ce qu'il a gagné ! C’est l’histoire d’une rivalité dynastique entre les deux branches d’une famille royale. N. Stchoupak, L. Nitti et Louis Renou, Dictionnaire sanskrit-français. Le Mahabharata, dont tout Indien connaît l'histoire, reste très actuel, à tel point que les héros divins restent des exemples. Tout commença lorsque naquit dans la lignée du roi Bharata un prince qui avait décidé de ne jamais faillir à ses résolutions. La mort de Krishna marque aussi, dans la cosmogonie hindoue, le début de l'ère de Kali Yuga, quatrième et dernier âge de l'humanité, où les grandes idées et les valeurs nobles se sont effondrées et où l'humanité s'achemine vers la dissolution complète des actions justes, de la morale et de la vertu. En outre, il existe de nombreux manuscrits du Mahabharata transmettant des variantes assez différentes du texte et de longueur très variable : le résumé qui suit ne fait que relater la trame générale. Ils invitent leurs cousins Kaurava à Indraprastha et font visiter ce palais à Duryodhana, qui y est trompé par des illusions d'optique. Yudhishthira bâtit une nouvelle capitale pour son royaume : Indraprastha, qui prospère rapidement. Nārāyana est le nom du Guide Universel, en particulier celui de l'aurige Krishna de Nara, et au pays des Yadavas où était né Krishna, les Nārāyanas étaient des gardiens de troupeaux. Comment ajouter mes sources ? Les Pandava doivent à leur oncle de pouvoir s’enfuir avec elle dans leurs forêts pour un long moment car pour revenir sur l'injustice, le roi Dhritarashtra leur impose seulement un exil de douze ans et une année incognito. Après la mort de Pandu et de Madri, Kunti et les cinq Pandava retournent vivre au palais de Hastinapura. Le Mahābhārata contient aussi bien les bases des courants de pensée philosophique essentiels (sous une forme qui les met à la portée de tous) que des extraits du code civil de Manu, les principaux mythes et légendes et une multitude d'informations sur la société de l'époque. Les Pandavas écoulent ainsi treize ans exilés puis cachés. L'histoire de la princesse Savitri et de son mari le prince Satyavan fait l'objet du film télougou Savitri de C. Pullaiah en 1933. Plusieurs films se concentrent sur des épisodes de l'épopée en particulier ou sur le parcours d'un ou deux personnages. La majorité des princes échouent, beaucoup n'étant même pas capables de soulever l'arc. Les aînés et parents de la famille des Kuru entament des négociations et parviennent à un partage du royaume : les Pandava obtiennent un petit territoire. Madeleine Biardeau, Thierry Marchaisse (dir.). En 1984, l'écrivain M. T. Vasudevan Nair publie en malayalam Randamoozham, roman qui relate l'épopée du point de vue de Bhima, l'un des Pandava. Son étude des comportements humains aurait eu beaucoup à apprendre à La Bruyère et son humour aurait enchanté Molière. « Je suggère que les ressemblances entre elles [les épopées de l'Odyssée et du Mahâbhârata] sont si nombreuses et si précises que, en dépit des différences, les deux peuvent être considérés comme racontant la même histoire[13]. Amba entre alors dans une terrible colère et devient l'ennemie jurée de Bhishma, qu'elle tient pour responsable de son humiliation. L'épisode de la partie de dés et de l'humiliation infligée à Draupadi fait l'objet de plusieurs adaptations au cinéma avec par exemple Draupadi Vastrapaharanam, film tamoul réalisé par R. Padmanaban, en 1934, et Draupadi Vastrapaharanam, film télougou réalisé par Hanumappa Vishwanath Babu en 1936. L'origine de ces deux grandes épopées indiennes très anciennes est incertaine. En 1989, le réalisateur britannique Peter Brook, travaillant avec le scénariste et romancier français Jean-Claude Carrière, élabore une adaptation au théâtre qu'il adapte elle-même par la suite en film et en téléfilm : Le Mahabharata. Elle raconte la guerre fratricide qui opposa les héros à l'aube des temps modernes et l'enseignement prodigué par Krishna à son ami Arjuna en ce moment de crise où le sens de la vie était remis en question. Lorsque la guerre devint inévitable, il décida qu'il servirait d'aurige à Arjuna, qu'il avait pris en amitié et qui incarnait le meilleur de l'Homme (Nara). Yama explique la nature de l'épreuve, puis emmène à nouveau Yudhishthira au ciel et lui explique qu'il devait l'emmener dans le monde souterrain car tout roi doit voir le monde souterrain au moins une fois. Il finit par parier ses propres frères, lui-même et enfin son épouse, mais perd tout et tous sont réduits en esclavage. Toutefois, s'il est possible que les mêmes « mythes indo-européens » puissent être à l'origine de ces figures, la question demeure complexe et discutée.