Chassé de Morée, il s'installe en 1715 à Venise, où son ordre obtient la concession perpétuelle de l'île de Saint-Lazare (San Lazzaro), sur laquelle les moines édifient un monastère encore en activité aujourd'hui. Derrière le masque, au demeurant séduisant, se cache la personnalité pudique et farouche d'une femme prête à éconduire le dragueur trop entreprenant - sans aller jusqu'à " balancer son porc " ! On ne s'étonnera pas dès lors que si l'Eglise catholique arménienne a été autorisée à revenir au pays après l'indépendance, ses fidèles restent très peu nombreux et sont concentrés dans la diaspora. Par ailleurs, dès le XIXe siècle, l'émergence d'une intelligentsia laïque moderne avait progressivement dépossédé l'Eglise de son monopole éducatif, culturel, caritatif, sinon encore politique. Une escapade romantique en Gironde, au Château de la Dauphine . Les arméniens organisent souvent des fêtes pour rassembler les enfants de l'Arménie en diaspora dans le but de préserver leur culture et tradition mais aussi pour renforcer la solidarité entre arméniens. Le bar gay mythique à Erevan, le D.I.Y., près de la Cascade, a été plastiqué en 2012 et est resté fermé depuis. Le christianisme est bien une " seconde peau " pour les Arméniens, beaucoup plus difficile à " arracher " que leur premier épiderme païen. Certaines églises sont même classifiées par l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture) dans le patrimoine mondial de l'humanité. Jusqu'au Xe siècle, les principaux édifices religieux étaient des églises paroissiales érigées dans des sites urbains qui ont disparu depuis longtemps. Dans ces paysages bibliques aux teintes ocre, dans ces steppes herbeuses rappelant la Mongolie, sur ces hauts plateaux pierreux et quasi désertiques, battus par les vents qui ont effacé les anciennes pistes chamelières dont témoignent des vestiges de caravansérails, on cherchera en vain l'empreinte de l'Orient des Mille et une nuits. Prix moyen calculé sur les grandes villes du pays. Des spectacles spécialement pour enfants feront plaisir aux tout-petits. Ce n'est pas encore l'opulence, mais l'espoir en un avenir meilleur a retrouvé droit de cité, réhabilitant ce sens de la fête et de l'hospitalité que les Arméniens tiennent pour des vertus nationales. Par ailleurs, ce conflit avait déjà poussé 300 000 réfugiés arméniens fuyant les pogromes d'Azerbaïdjan vers l'Arménie, où le séisme de décembre 1988 avait déjà précarisé un sixième de la population. Plus de 90 % des habitants de l'Arménie appartiennent à l'Eglise arménienne apostolique et autocéphale et ne reconnaissent que la seule autorité de son chef suprême, le catholicos Karékine II, qui siège à Etchmiadzine. C'est dans ce contexte que sont apparues les premières communautés chrétiennes, pratiquant clandestinement une religion en butte alors à des persécutions, comme à Rome. Celle-ci ne doit nullement être remise en cause par les images, certes spectaculaires, montrant des religieux arméniens et grecs orthodoxes en venir aux mains dans la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem, pendant les fêtes de la Nativité en 2008, 2011 ou 2016 : ces incidents, anecdotiques, relèvent de la rigidité du protocole régissant depuis des siècles le partage des rites et traditions entre les religieux chrétiens catholiques, orthodoxes et arméniens qui gèrent les " affaires courantes " sous la voûte du Saint-Sépulcre (les coptes égyptiens sont relégués quant à eux sur les toits...). L'islam n'est guère incarné en Arménie que par la belle mosquée Goy ou Kabout d'Erevan, QG des Iraniens dans le pays, et par la mosquée de Chouchi, récemment restaurée, au Karabagh. Un Orient bien particulier donc, d'autant qu'il a fait l'expérience du système soviétique. En raison de cette étroite imbrication de la nation et de la foi, propre aux chrétientés orientales, il est difficile de faire la part de l'identité nationale et religieuse. Devenue russe au début du XIXe siècle, l'Arménie ne sortit pas vraiment de sa torpeur orientale. Lorsque deux Arméniens se rencontrent, n'importe où dans le monde, voyez s'ils ne savent pas recréer une nouvelle Arménie... ", écrivait le romancier arméno-américain William Saroyan. Près de 2 millions d'Arméniens ont ainsi quitté l'Arménie, de façon définitive ou temporaire, trouvant le plus souvent en Russie le travail dont les fruits font vivre leurs proches restés au pays. Inverser le déclin démographique... une cause nationale ! L'ambiance y est très vivante et très chaleureuse. Le masque aujourd'hui ôté, la misère est restée parfois, d'autant plus frappante qu'elle s'est développée dans cet environnement pseudo-moderne hérité de l'époque soviétique. En adoptant le christianisme, l'Arménie écrivait une nouvelle page, capitale, de son histoire, avec les lettres d'un alphabet national créé en 406 par Mesrop Machtots, canonisé par la suite. Les moyens de transports vous seront faciles à trouver pour cela : le taxi, le bus, l'autobus et le train. Mais le chef de l'Eglise catholique, lui-même malade, ne fut pas en mesure d'effectuer la visite à Etchmiadzin qu'il avait annoncée pour se rendre au chevet du catholicos malade. Des concerts, des spectacles, des théâtres, des soirées spécialement arméniennes sont organisés un peu partout dans le monde pour maintenir cette identité et pour donner entière satisfaction aux amoureux de l'Arménie qui ne cessent d'augmenter. Elle comptait alors plus d'habitants qu'Erevan, soit environ 30 000 âmes, et avait tout d'une ville provinciale russe ; mais les églises arméniennes et les maisons richement décorées des notables arméniens avaient su lui donner un cachet national, qui s'est conservé dans le centre historique de la ville, moins marqué par le soviétisme qu'à Erevan. Des sculptures arméniennes ornent les murs de l'église. La création de l'alphabet scellera l'union de l'Arménie et du christianisme, dont les Saintes Ecritures sont les tout premiers textes traduits et rédigés en langue arménienne, et contribuera du même coup à doter la toute nouvelle Eglise d'une dimension nationale. Marqué par le rappel lancinant d'un lourd passé dont il faut gérer les contradictions, l'apprentissage de la modernité et de la démocratie doit passer ici par cette affirmation véhémente du droit à l'existence. En Arménie, en revanche, cette petite communauté est très bien intégrée. Signe de cette évolution, la première République arménienne accorde le droit de vote aux femmes dès 1918. Cette connivence entre l'Eglise et le pouvoir politique s'est confirmée à la faveur de l'année jubilaire 2001 marquant le 1700e anniversaire de la conversion au christianisme, et en 2015, année du centenaire du génocide. Après de longues tractations, l'Eglise arménienne de Géorgie a finalement obtenu du gouvernement géorgien, début 2012, d'être reconnue au titre des religions officielles du pays. L'Arménie, qui se situe au coeur de ces échanges, accordera ainsi une large place au dieu perse Mithra (Mitra chez les Indiens), dont le culte avait atteint Rome. L'unité de l'Eglise arménienne repose enfin sur son rite, l'un des cinq rites principaux de l'Eglise d'Orient. Le pays qu'ils vont visiter ne ressemblera pas forcément à l'idée, exigeante, qu'ils veulent s'en faire, forgée dans le souvenir d'une Arménie disparue. Mais il faut exclure ce dernier si vous êtes pressés car il reste très lent. Mais cet appel, qui s'appuie sur l'idée simple, voire simpliste, selon laquelle la diaspora pourrait servir de " vivier " pour une Arménie qui ne rassemble qu'à peine 3 des 8 à 9 millions d'Arméniens estimés dans le monde, relève pour l'heure de l'effet rhétorique. Vivant en communautés dispersées de l'Irak à la Syrie et à la Turquie, les Assyro-Chaldéens ont souvent partagé le sort des Arméniens, et ont été eux aussi victimes de génocide dans l'Empire ottoman à partir de 1915. L'Etat arménien, plus que tout autre, s'oblige à honorer la mémoire des victimes des massacres dont les Assyro-Chaldéens furent victimes dans l'Empire ottoman en même temps que les Arméniens, et un mémorial leur a été dédié à Erevan en … Erevan concentre plus du tiers de la population du pays. L'un des temps forts de cette visite fut la messe célébrée par le pape à ciel ouvert sur la place centrale de Gyumri, la ville qui compte le plus grand nombre de catholiques. Les Arméniens sont fiers d'être le premier peuple à s'être officiellement converti au christianisme et ont célébré en grande pompe, en 2001, le 1 700e anniversaire de cette conversion. Les difficultés matérielles ont cependant repoussé l'âge du mariage. Les chroniques les plus anciennes font état de la présence de juifs en Arménie. Le 4 avril 1995, Karékine II de Cilicie devient Karékine Ier d'Etchmiadzin, 131e catholicos de tous les Arméniens, élu à la mort de Vasken Ier avec lequel il avait entamé un dialogue constructif durant les dernières heures de l'URSS. Il a fait une visite historique au Vatican, en décembre 1996, qui a contribué à dissiper les malentendus théologiques vieux de 1 500 ans qui avaient brouillé les relations entre les deux Eglises. L'accession des femmes au monde du travail confirme cette tendance vers l'égalité des sexes dans les décennies qui suivent, même si la femme est confinée généralement dans les emplois moins qualifiés. Où que ce soit, la base de la cuisine arménienne reste la même. Mais cette présence juive ne semble pas s'être maintenue au cours de l'histoire, du moins de façon assez significative pour que les chroniques en fassent mention. Plongeon dans l'histoire... avec cette petite communauté chrétienne de quelques milliers d'âmes qui nous rappelle que l'Arménie avait des liens étroits avec l'antique Mésopotamie. Commémoration du génocide Arménien. Soupçonnant à tort, et plus souvent à raison, des tentatives d'assimilation de la part des autres Eglises et des puissances qu'elles représentaient, l'Eglise arménienne s'est refusée à aller trop en avant dans le compromis théologique avec l'Eglise de Byzance comme plus tard, à l'époque de l'Arménie cilicienne, avec l'Eglise de Rome, une fois scellé le schisme entre les Eglises d'Orient et d'Occident. Par contre, pour mieux apprécier le paysage, c'est le meilleur moyen de transport qu'il faut choisir. Aujourd'hui, on serait bien en peine de trouver, hors d'Erevan, un véritable foyer de civilisation urbaine, distillant une atmosphère citadine. Cela explique l'engagement massif de l'Arménie en faveur du Haut-Karabagh, qui cristallisa en février 1988 les passions nationales. Ces monastères continuent à attirer aujourd'hui les habitants des localités alentour, qui aiment à s'y retrouver, pas nécessairement à des fins religieuses. L'homme, qu'il s'agisse du père ou de l'époux, continue donc à jouer un rôle protecteur... En principe, car dans les faits, les violences domestiques ou conjugales sont un phénomène assez inquiétant pour que les autorités arméniennes aient jugé utile de faire voter un texte afférent en 2017. L'unité de l'Eglise arménienne a souvent été mise à rude épreuve par l'éclatement de la nation : deux patriarcats, l'un à Constantinople, dont le statut a été légalisé par les autorités ottomanes en 1461, et l'autre, depuis 1311, à Jérusalem, où il gère une partie de la cathédrale du Saint-Sépulcre ; au-dessus, deux catholicossats, celui de la Grande Maison de Cilicie, à Sis, aujourd'hui à Antélias (près de Beyrouth), et celui d'Etchmiadzin, près d'Erevan, dont le catholicos a, depuis 1441, une primauté d'honneur au titre de " catholicos de tous les Arméniens ". La maladie ne laissera pas non plus au catholicos le temps de présider aux cérémonies du 1 700e anniversaire de la conversion de l'Arménie au christianisme, en 2001, qu'il avait activement préparées, et c'est son successeur, Karékine II, qui recevra à cette occasion le pape en terre arménienne, poursuivant le dialogue oecuménique engagé avec le Vatican par son prédécesseur. Le fameux mage Gurdjieff, qui hypnotisa la bonne société parisienne au début du XXe siècle, était par exemple un descendant des Grecs du Pont installés en Arménie, dans la région de Gyumri (alors Alexandropol). Comme leur nom l'indique, les Assyro-Chaldéens revendiquent une filiation avec les anciens Babyloniens, d'autant plus directe qu'ils n'ont pas été convertis à l'islam ni donc " arabisés " à l'époque du califat de Bagdad. A la maison, la femme s'efface devant les hôtes masculins, prenant rarement la parole ; dans les organes du pouvoir, elle est sous-représentée. En étroite symbiose avec l'environnement naturel, la silhouette de ces monastères coiffés de leur dôme pointu si caractéristique, se découpant dans le bleu électrique du ciel au sommet d'une crête, se confondant avec les flancs rocheux des montagnes auxquelles ils sont agrippés ou encore nichés dans une oasis de verdure au fond d'une gorge abrupte, renvoie l'écho sonore et saisissant, venu du fond des âges, de cet Orient chrétien oublié. Investi de fonctions épiscopales, Grégoire crée des collèges dédiés à l'étude des Saintes Ecritures en langues grecque et syriaque, les Arméniens n'ayant pas encore une écriture nationale. Converti au catholicisme, et se mettant de ce fait à dos la hiérarchie de l'Eglise arménienne, il se rend en Morée, alors sous domination vénitienne, et fonde un ordre religieux appelé congrégation des Pères Mékhitaristes. Les Arméniens doivent à leurs racines rurales d'avoir les pieds sur terre et ils sont d'autant plus décidés à les y garder qu'elle s'est trop souvent dérobée sous eux. La tradition veut que l'on fonde une famille le plus tôt possible, de préférence nombreuse, et elle s'est maintenue d'autant plus naturellement durant la période soviétique qu'un logement n'était presque jamais attribué à un ou une célibataire. Les rapports successifs montrent pourtant que les enfants sont les premiers touchés par la pauvreté, qui frappe 36 % de la population arménienne. Implantés depuis le XVIIIe siècle dans certaines campagnes arméniennes, les malakans avaient la particularité de ne se nourrir que de lait (" malako " signifiant lait en russe) et de produits laitiers, synonymes, pour eux, de pureté. Depuis l'indépendance, les seuls Arméniens de la diaspora que l'Arménie a accueillis en nombre sur son sol sont ceux de Syrie, chassés par la guerre, à partir de 2011. Des services de courrier et de courrier rapide sont également disponibles. Il s'agit essentiellement de fidèles d'une secte qui, comme tant d'autres, prospéra en Russie aux XVIIIe et XIXe siècles où elle fut sujette à la répression des autorités. Avant d'être acquis au Verbe chrétien, les Arméniens adoraient une foule de dieux peuplant un riche panthéon, national lui aussi, même si ses divinités trouvent leur équivalent dans les panthéons des autres peuples indo-européens. L'Arménie avait rompu définitivement avec le paganisme, une rupture qui se fit pourtant dans la continuité : la conscience nationale déjà forte intégrera en effet un certain héritage païen, dans la littérature religieuse comme dans les rites qui trahissent une survivance du culte d'Anahit par exemple, adaptée à la tradition mariale (ainsi la tradition encore vivace consistant à offrir à la Vierge les premiers fruits de la vigne au cours d'une bénédiction le jour de l'Assomption). Ces premiers essaims de fidèles du Christ, déjà constitués en une Eglise de type syriaque, expliqueraient la perméabilité du pays à la nouvelle religion et la rapidité de sa conversion. Et le retour de cette " terre ancestrale " dans le giron national résonne comme une victoire sur la fatalité de l'Histoire, sur des siècles de défaites et de sujétion. Quelques tombes juives ouvragées datant de l'époque médiévale, dans la région de Yeghegnadzor, au sud de l'actuelle Arménie, attestent cette présence. D'autres chrétiens connaîtront le martyre sous le règne de Trdat, comme Hripsimée, torturée pour avoir refusé les avances du roi, et trente-six autres vierges, dont sa suivante l'abbesse Gayanée, toutes martyrisées pour avoir refusé l'apostasie. Grégoire ne sera pas épargné, il sera jeté dans une " fosse profonde " (Khor Virap), au pied des murailles de la forteresse d'Artachat, la capitale. A l'époque soviétique, le célèbre cinéaste arménien aujourd'hui disparu, Sergueï Paradjanov, avait été emprisonné pour déviance sexuelle et homosexualité notamment. Les chrétiens étaient alors en butte aux pires persécutions, qui valurent le martyre notamment à Hripsimée et Gayanée, canonisées par la suite et vénérées dans deux antiques églises d'Etchmiadzine. Et les valeurs de solidarité et d'entraide enseignées par le communisme n'ont pas résisté au changement. Au siècle suivant, le christianisme s'était suffisamment implanté dans le pays pour susciter un élan national, sur le fameux champ de bataille d'Avaraïr, contre les troupes du roi des Perses, qui voulait obliger les Arméniens à adorer Ahura Mazda. On répugne à faire travailler les enfants, et les difficultés économiques n'en sont que plus cruellement ressenties, quand le chef de famille ne peut fournir des conditions de vie décentes à sa progéniture. En 451, une minorité d'Arméniens auraient accepté les dispositions du concile de Chalcédoine, entrant donc en opposition avec l'Eglise officielle d'Arménie. Mais si tant est qu'on y ait alors prêché l'orthodoxie, ce qui reste à prouver, ils sont passés ensuite sous l'autorité de l'Eglise d'Etchmiadzin. La congrégation dispose également d'un siège à Vienne, en Autriche. Dans cette province des confins russo-turcs, la présence russe, essentiellement militaire, n'a en effet pas contribué à un réel essor des villes, sauf quand celles-ci abritaient une garnison. L'image, aujourd'hui convenue, de l'église arménienne perdue dans la montagne n'a pas toujours correspondu à la réalité. Il existe néanmoins une petite proportion d'Arméniens catholiques et évangéliques. Mais pour ce qui est de l'enfant, on se saigne aux quatre veines pour lui assurer une éducation correcte, d'autant que le coût de la scolarisation a augmenté dans ce pays qui a vaincu totalement l'illettrisme. Présents en Arménie depuis le rattachement du pays à l'empire, au XIXe siècle, les Russes (et Ukrainiens) n'ont jamais représenté plus de 5 % de la population. Ils continuent à vivre repliés sur eux-mêmes et sur leurs traditions religieuses rigides dans une semi autarcie, quoique en bonne intelligence avec leurs voisins arméniens. Aujourd'hui, ils sont plus nombreux aux Etats-Unis que dans l'est de la Turquie et en Irak où ils continuent à fuir leurs villages en raison des persécutions. Il est jeté au fond d'un puits (Khor Virap, lieu de pèlerinage très fréquenté) près de la capitale de l'époque Artachat, où il survit miraculeusement pendant treize ans jusqu'à ce qu'il en soit extrait pour venir au chevet du roi, atteint de folie. Les églises arméniennes en formes de croix comme toutes les églises du monde entier ont des touches uniques en leur genre. Les Arméniens " unis ", c'est-à-dire rattachés à l'Eglise de Rome, quoique de rite oriental, revendiquent une longue filiation. Demandez un devis à des experts locaux pour votre voyage, Toutes les infos pour bien acheter votre billet d'avion. | Fiche technique | Idées de séjour | Comment partir ? On n'enlève plus la future mariée à cheval comme cela se pratiquait dans certaines régions d'Arménie jusqu'à la fin du XIXe siècle, mais s'il a moins de panache, le mariage reste une valeur sûre. A l'instigation des pouvoirs centraux, ottoman, russe puis soviétique, qui se méfient du prosélytisme de Rome, ont eu lieu quelques manifestations d'intolérance religieuse, inhabituelles en Arménie, qui n'a jamais été une théocratie, quoique ait pu en dire une certaine propagande soviétique dénonçant l'emprise d'une Église complice des seigneurs féodaux. On se marie encore beaucoup, généralement jeune, la vie en couple libre étant plus rare. Des concerts, des spectacles, des théâtres, des soirées spécialement arméniennes sont organisés un peu partout dans le monde pour maintenir cette identité et pour donner entière satisfaction aux amoureux de l'Arménie qui ne cessent d'augmenter. Les massacres perpétrés à la fin du XIXe siècle et au début du XXe contre les Arméniens de l'Empire ottoman ont provoqué des cas de conversions forcées à l'islam ; leurs descendants en Turquie, profitant de l'ouverture timide d'un débat sur le génocide, osent dévoiler des origines arméniennes jusque-là " honteuses ", montrant l'ampleur de ces conversions. Un seul de ces édifices nous est parvenu, le temple de Garni, datant du Ier siècle de notre ère, un joyau de l'architecture hellénistique. Ce déficit démographique, causé par une émigration massive nullement compensée par une croissance naturelle pourtant dynamique, n'a cessé de se creuser au fil des ans, portant un coup sévère à l'image et aux ambitions d'un pays qui prétendait offrir un foyer national aux Arméniens dispersés à travers le monde. Ils vivaient dans une relative discrétion, tout en affichant farouchement leur particularisme religieux, jusqu'à ce que l'actualité braque ses projecteurs sur leurs frères d'Irak, qui trouvent refuge dans le Kurdistan irakien après avoir été persécutés et massacrés par les djihadistes de Daech durant l'été 2014. Malgré l'environnement musulman prépondérant depuis le VIIe siècle, les cas d'apostasie ont été peu fréquents. Mais la lecture des chiffres ne donne qu'une image tronquée de la réalité de l'habitat arménien. L'Arménie, c'est un monde à part où se rencontrent l'Orient et l'Occident, un bout d' " Eurasie " qui suscitera chez le voyageur un sentiment mêlé d'exotisme et de proximité, de dépaysement et de familiarité, plus fort encore que dans les Balkans, assez proches par certains côtés. Les historiens situent cette conversion en 301. On naît yézidi, on ne le devient pas, et l'Église arménienne n'a pas à redouter quelque prosélytisme de la part de cette communauté. C'est en raison de ces persécutions que Mkhitar de Sébaste (1676-1749), un jeune prêtre arménien converti au catholicisme et fondateur d'une congrégation, se réfugie en Occident. En Arménie, en revanche, cette petite communauté est très bien intégrée. Après avoir perdu leur indépendance, les Arméniens ont connu le sort des autres minorités chrétiennes, juridiquement fixé par les institutions ottomanes ou persanes, mais ce statut d'infériorité (ils étaient appelés raya dans l'Empire ottoman) que leur valait la fidélité au christianisme n'a pas donné lieu à des conversions massives. Coût de la vie en Arménie en 2020 Coût de la vie en Arménie comparé à la France. La communauté juive se réduit à quelques centaines de membres. Cette commémoration confirme aussi le rapprochement avec l'Eglise catholique, le pape François reconnaissant officiellement le génocide arménien à l'occasion d'une messe dédiée à ses victimes le 12 avril sous la coupole de Saint-Pierre de Rome, en présence du catholicos Karékine II et des dignitaires religieux et politiques arméniens. La gabegie soviétique est venue se greffer sur une certaine nonchalance orientale : le développement de la RSS d'Arménie, exalté par la propagande soviétique, qui ironisait sur la torpeur orientale dans laquelle végétait la petite " république soeur " avant que Lénine ne la propulse dans l'ère industrielle, a été bien trop souvent un cache-misère. C'est en ces termes que le nakharar (chevalier) arménien Vartan Mamikonian harangua ses troupes, le 2 juin 451, à Avaraïr, à la veille d'une bataille décisive contre le shah de Perse qui prétendait imposer le mazdéisme aux Arméniens, convertis au christianisme plus d'un siècle plus tôt. Troisième ville du pays avec 150 000 habitants, Vanadzor (ex-Kirovakan), ne comptait que 8 000 habitants en 1926, autant que Gavar (ex-Kamo) au bord du lac Sevan (aujourd'hui 20 000 habitants) ou Etchmiadzin (40 000 habitants) ; quant aux deux chefs-lieux du Zanguézour, Goris (13 000 habitants) et Kapan (35 000 habitants), ils n'en comptaient respectivement que 3 000 et 1 500. " Durant la période soviétique, l'Eglise évangélique arménienne a été relativement tolérée, par rapport aux catholiques en tout cas, sans doute pour son appartenance au mouvement oecuménique mondial. La présence des Grecs en Arménie remonte à l'ère byzantine et, depuis la disparition du dernier royaume grec de la région, l'Empire du Pont à la fin du XVe siècle, leur sort sera souvent lié à celui des Arméniens dans l'Empire ottoman. Dans leur longue migration vers l'est, ils avaient apporté leurs propres divinités, appartenant à la grande famille céleste indo-européenne, mais qui affichent des caractéristiques spécifiques au contact des cultes locaux, tout en restant fidèles au schéma de la tri-fonctionnalité (fonction religieuse, fonction guerrière et fonction agricole ou laborieuse) que l'historien Dumézil avait désigné comme le trait commun des sociétés indo-européennes. Avec la guerre, le régime soviétique a cherché à utiliser l'Eglise d'Etchmiadzin, ou ce qu'il en restait, pour rallier à la RSS d'Arménie la diaspora et y neutraliser l'influence de l'Eglise de l'extérieur, autrement dit, le catholicossat de Cilicie, proche des opposants indépendantistes. Fils d'une noble famille arménienne, ayant suivi des études chrétiennes dans la Cappadoce voisine, Grégoire n'échappera pas à la haine que vouait le roi Trdat aux fidèles du Christ. Un chef d'accusation qui a été par la suite dénoncé comme une odieuse machination, sur laquelle on préfère de toute manière s'étendre le moins possible ; si Paradjanov est célébré comme une gloire nationale en Arménie, il n'est pas question d'en faire le porte-drapeau d'un mouvement gay arménien qui est d'ailleurs encore embryonnaire. Bâties un peu partout dans le monde entier, elles cimentent une communauté à travers la nostalgie d'un pays romanesque qui vaut le voyage. Depuis le départ des Kurdes musulmans, la minorité kurde n'est plus guère représentée que par les yézidis, qui ne veulent pourtant surtout pas être considérés comme des Kurdes, même s'ils en partagent un idiome, le kurmandji. Le roi païen Ara le Beau se retourne dans sa tombe : selon la légende, ce roi mythique, pressé par la pulpeuse reine d'Assyrie, Sémiramis, de l'épouser ou, à défaut, de combler ses désirs, repoussa ses avances au péril de sa vie, pour l'amour de Nvard, son épouse, et de ses enfants ! Mais pas de panique, Internet vous sauvera avec ses diverses applications. Certains de ces lieux de culte, comme le monastère d'Akhtala, ont certes été édifiés à l'époque où cette partie de l'Arménie a recouvré une semi indépendance, sous la conduite des princes Zakarian, vassaux de la Géorgie, aux XIIIe et XIVe siècles. On peut la contacter au +374 60 37 72 77 et visiter son site : www.pinkarmenia.org. Le téléphone reste le moyen de communication le plus courant mais le hic, c'est qu'il coute un peu cher. Cette nouvelle Arménie existe, et du haut de ses montagnes, elle a rendez-vous avec le monde. (Vers le pays !) Retrouvez sur le graphique ci-dessous le pourcentage de variation des prix en Arménie par rapport à la France par type de dépense :