Il semble n'y avoir eu sur place que des blessés mais l'un d'entre eux, le métropolitain Guy Chevalier, meurt à son arrivée à l'hôpital[A 34]. Elle débuta le 10 mai 1940 et aboutit à la capitulation belge du 28 mai 1940 Ils brandissent des drapeaux et écharpes aux couleurs vertes et blanches du FLN et scandent les slogans « Algérie algérienne », « Libérez Ben Bella ». Les attentats visant essentiellement les policiers, chez eux se développe un vif ressentiment à l'égard de l'opinion, des partis de gauche, de la justice, dont ce qu'ils appellent la mansuétude les scandalise, et du pouvoir lui-même. Sans nier la violence de la répression policière, il affirme que la thèse du « massacre général » est un « mythe forgé pour les besoins d'une cause militante bien incertaine » par un auteur dont « la vérité historique n'est pas le souci premier »[n],[27]. Parallèlement, les services du SAT-FMA (« Service d'Assistance Technique aux Français Musulmans d'Algérie ») délivrent un grand nombre de laissez-passer, environ mille à quinze cents par semaine. Que les policiers aient tiré et qu'ils se soient livrés à des actes d'une violence extrême n'est pas contesté. Quand des plaintes sont déposées, l'IGS doit diligenter une enquête, mais, après les consignes du préfet de police Papon, le commissaire divisionnaire de l'IGS s'efforce généralement de dédouaner les hommes mis en cause[A 12]. Elle est fermement structurée par le FLN, organisation nationaliste insurrectionnelle qui, en 1958, a décidé d'élargir la lutte armée anti-coloniale à la France métropolitaine, jusque dans la capitale[B 1]. Y relevant également une majorité de décès antérieurs au 17 octobre, il accuse Jean-Luc Einaudi d'avoir manipulé les chiffres, additionnant les cadavres non identifiés reçus à lâinstitut médico-légal au nombre des disparus et à celui des Algériens transférés administrativement en Algérie après quâils eurent été arrêtés le 17 octobre. Le FLN, qui y voit un moyen d'affirmer sa représentativité, y appelle tous les Algériens, hommes, femmes et enfants, et leur interdit le port d'armes. La police a ainsi trouvé sur l'un des manifestants le plan détaillé de l'événement à venir[9]. Elles sont si fréquentes et si démoralisantes que Maurice Papon envisage un moment de les suspendre. Son conseiller Constantin Melnik a créé en juillet 1960 le FAAD (Front algérien d'action démocratique), expérience qui ne sera abandonnée, sur ordre de de Gaulle, que le 20 octobre, à la veille de la reprise des négociations avec le GPRA. Les sévices sur les détenus se poursuivent jusqu'au 20 octobre où la salle de spectacle doit être libérée pour un concert de Ray Charles[B 17]. Il signifie, dans une note de service au sujet des contrôles d'identité, que « gradés et gardiens se doivent de toujours garder leur sang-froid et d'éviter les brimades qui engendrent le ressentiment et la haine et qui font finalement le jeu de l'adversaire ». Les cérémonies funéraires, célébrées en grande pompe dans la cour de la préfecture de police, attisent la colère au sein d'un corps étroitement solidaire. En effet, un autre aspect de la question concerne la possibilité que des corps n'aient pas été retrouvés et n'aient pas été enregistrés à l'institut médico-légal. L'ouvrage, pratiquement ignoré des critiques et du public lors de sa parution, avait été précédé en 1984 d'un roman de l'écrivain Didier Daeninckx, Meurtres pour mémoire, qui évoque sans le nommer Maurice Papon, en liant un ancien collaborateur au massacre de 1961[43]. Jusqu'à 19 h, les policiers arrivent à faire face et dirigent au fur et à mesure 500 Algériens vers le commissariat de Puteaux. Ces mesures sont accompagnées d'une injonction à interpeller « tout Français musulman circulant en voiture » et placer le véhicule en fourrière « en attendant la décision du commissaire de police ou du Service de coordination des affaires algériennes »[5],[B 10]. Sarah Howard, autre historienne britannique, critique leur partialité, notamment concernant le nombre de victimes, envers Jean-Paul Brunet[53]. Trois millions de nos citoyens et citoyennes sont absents des décisions qui les concernent. De fait, les archives de l'institut médico-légal de Paris n'enregistrent aucune entrée de corps de Nord-Africain à la date du 17 octobre[A 41],[22]. Consigne est donnée dans ce même télégramme d'appréhender les manifestants, de conduire les hommes au Palais des sports, les femmes et les enfants au poste de police de la rue Thorel, dans le 2e arrondissement. We would like to show you a description here but the site won’t allow us. S'appuyant sur une autre définition, les deux auteurs anglais Jim House et Neil MacMaster renoncent au titre Paris massacre parce qu'il ne s'agit pas d'un « événement isolé, explosif, survenu en un lieu et un moment unique »[B 30]. 902.5k Followers, 278 Following, 6,791 Posts - See Instagram photos and videos from OKLM (@oklm) L'ouvrage, intitulé Ratonnades à Paris et présenté comme un recueil d'articles de presse, sera promptement interdit à la vente[B 27]. Il est possible qu'il y ait eu jusqu'à 50 000 manifestants ; deux évaluations internes du FLN parlent l'une de 28 000, l'autre de 40 000 personnes[11]. Au Sénat, c'est le socialiste Gaston Defferre qui lance l'attaque, se fondant sur un dossier préparé par Hervé Bourges. Le 2 octobre, aux obsèques du brigadier Demoën, Maurice Papon déclare que « pour un coup donné, nous en porterons dix ». La demande peut se faire directement en Belgique lorsque : Les « débits de boissons tenus et fréquentés par les Français musulmans » doivent fermer à partir de 19 h[A 20]. Les forces de police laissent passer les femmes et les enfants mais refoulent impitoyablement les hommes[14]. ensuite, en retenant ses groupes armés, le FLN risque de perdre le contrôle d'une communauté algérienne démobilisée, qui ne souhaite plus consentir de sacrifices à l'approche de la paix ; Jean-Paul Brunet estime qu'une dizaine de cas peut correspondre aux méfaits de groupes « contre-terroristes » ou parapoliciers, Jean-Paul Brunet, « Enquête sur la nuit du, Jim House, « La sanglante répression de la manifestation algérienne du. Beaucoup interprètent sa phrase comme une carte blanche donnée à la répression[A 6]. Les incidents de ce secteur sont particulièrement violents et sanglants, l'état de la voie publique sera comparable à celui du Pont de Neuilly : débris de verre, chaussures perdues, flaques de sang, nombreux blessés gisant sur le trottoir[A 33],[B 16]. Seront ainsi sauvegardées les possibilités de manÅuvre du Chef de l'Ãtat jusqu'à l'inévitable dénouement des négociations »[A 10]. Le 29 août, dans différents quartiers de Paris, trois policiers succombent sous cinq attaques simultanées. Les négociations entre le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), émanation du FLN, en vue de la prochaine indépendance algérienne, provoquent des dissensions dans chaque camp. Dans ces conditions, les seules véritables manifestations rassemblant quelques milliers de personnes se déroulent en banlieue, à Nanterre et à Colombes. Afficher les informations triées suivant : le dernier clic, le nom du membre: Les anniversaires du jour: 1 membre fête son anniversaire ce jour Makenzito(31) Statistiques: Nos membres ont écrit un total de 3,831,300 messages Nous avons 4,989 membres inscrits Le membre le plus … Au-delà des sévices « ordinaires », certains policiers se laissent aller à des violences beaucoup plus graves, dont pâtissent les suspects appréhendés après les attentats. On observe qu'une cinquantaine de femmes musulmanes avaient trouvé asile à la Maison départementale de Nanterre afin de ne pas aller manifester[20]. Tous les internés ne sont pas systématiquement frappés au Palais des sports, mais des sévices sont également exercés avant l'arrivée, dans les commissariats ou pendant les transports[A 36] au Palais des sports, au stade Coubertin, au Parc des expositions, certains au Centre d'identification de Vincennes pour être ensuite expulsés vers l'Algérie[18]. Ils réclament, entre autres, « l'utilisation maximum de tous les policiers dans le combat imposé par l'adversaire, (â¦) l'intensification des interpellations et la mise en place de dispositions réglementant la circulation des éléments nord-africains », autrement dit l'instauration d'un couvre-feu[A 4]. Dans la journée, il passe dans plusieurs commissariats où il autorise verbalement ses hommes à tirer dès qu'ils se sentent menacés et leur donne sa parole qu'ils seront couverts, en leur indiquant, selon un compte-rendu syndical, que leurs supérieurs s'arrangeront pour trouver une arme sur les corps des Nord-Africains abattus[A 7]. Dans le bimensuel du syndicat le plus représentatif de la police parisienne, l'un de ses dirigeants, Paul Rousseau, tente de raisonner ses troupes : « Camarades du SGP, ne vous laissez pas aller à des actes qui ne sont pas en accord avec votre manière de penser ; groupez-vous autour de vos cadres syndicaux, agissez comme des hommes représentant la justice, et non comme des justiciers (â¦) Chef d'Ãtat, Gouvernement, entendez la voix de ceux qui sont chargés de vous protéger. La violence contre les femmes et les fillettes est la violation des droits humains la plus répandue au monde. Pour la nuit du 17 octobre, Benjamin Stora cite trois nombres : 38 morts selon un rapport commandé par Jean-Pierre Chevènement, 48 selon celui demandé par Ãlisabeth Guigou et 98 selon les recherches menées par Linda Amiri et lui ; soit, en élargissant aux semaines précédentes et suivantes, environ 300 morts en 3 mois[30]. La part qui en est imputable aux policiers, ou à des « groupes parapoliciers » qui ne semblent avoir existé que de manière limitée[e],[3], fait question : Jim House et Neil MacMaster discutent de la situation paradoxale qui voit l'apogée de la violence survenir au moment où le gouvernement français et le GPRA entrent dans la phase finale des négociations. Einaudi qui n'a pas eu accès aux archives de la police, a tiré un certain nombre d'informations nouvelles des archives d'Ali Haroun et de témoignages tant français qu'étrangers. Venez visiter plus de 900 maisons, chalets, condos, terrains et commerces à vendre! Des échauffourées se prolongent jusqu'à 22 h 30 boulevard Saint-Germain et dans le secteur de Saint-Sulpice où des coups de feu sont tirés. Ce petit groupe de policiers va faire face à trois vagues successives. Un régiment de paras aurait en effet flanqué 500 musulmans par terre. Jean-Paul Brunet en voit un signe dans l'évolution du nombre d'entrées de corps d'Algériens à l'Institut médico-légal, qui tombe à deux par jour en moyenne du 7 au 16 octobre. Le « système Papon » établi entre juin 1958 et 1960 cherche à obtenir une connaissance approfondie de la communauté algérienne, l'information étant considérée comme l'élément le plus important dans la lutte contre la guérilla et les réseaux clandestins[h]. Une colonne de 10 000 personnes en provenance des bidonvilles et des quartiers populaires de la banlieue ouest (Nanterre, Bezons, Courbevoie, Colombes et Puteaux) se rassemble au rond-point de la Défense et se dirige vers le pont de Neuilly en vue de gagner le secteur de l'Ãtoile. Préparée en secret, la manifestation est un boycott du couvre-feu nouvellement appliqué aux seuls Maghrébins. Zouaoui avait eu l'idée de deux colonnes distinctes, l'une partant de République se dirigeant l'Opéra pour les Algériens vivant dans les arrondissements et les banlieues situées à l'est et au nord-est, l'autre pour ceux du nord et du nord-ouest qui marcherait vers République à partir de la place de l'Opéra ; mais les arrestations de masse au métro Opéra et dans les stations voisines empêchent le second regroupement. C'est pourquoi on n'a pas fait venir les paras pour ne pas avoir 500 musulmans tués »[A 42]. Dans une présentation faite à l'occasion du cinquantenaire du massacre, le quotidien Le Monde évoque l'exécution de « dizaines d'Algériens, peut-être entre 150 et 200 »[32]. Il y a eu des morts dans ce secteur et Jim House et Neil Macmaster déclarent qu'il n'est pas contestable que durant toute la nuit des hommes aient été jetés dans la Seine depuis les ponts de Neuilly, d'Argenteuil ou d'Asnières[B 15]. Si le couvre-feu représente une sérieuse gêne pour les travailleurs algériens, il entrave considérablement le FLN dans ses activités vespérales et nocturnes de réunions, de prélèvement des « cotisations », de préparation d'opérations, d'application de « sanctions » et d'exécutions sommaires. Il a pour principe, d'après ses mémoires, que « le dernier mot devra rester à nos forces. Ce documentaire est ensuite projeté clandestinement à Paris, Cannes ou Venise et en différentes occasions. « De nombreux cadavres de Nords-Africains, parmi les 140 qui ont été enregistrés à l'Institut médico-légal en, « dans le but de mettre un terme sans délai aux agissements criminels des terroristes algériens », « débits de boissons tenus et fréquentés par les Français musulmans », « tout Français musulman circulant en voiture », « en attendant la décision du commissaire de police ou du Service de coordination des affaires algériennes », « aucune espèce d'observation ni de protestation, « une manifestation de racisme contraire à nos traditions », « mesures vexatoires, discriminatoires, pour ne pas dire racistes », « un obstacle qu'il fallait coûte que coûte franchir », « Si la police laissait faire, l'autorité du préfet serait bafouée. Au cours de l'enquête consécutive, les policiers affirment avoir riposté aux tirs des Algériens ou avoir vu deux hommes « se retourner portant la main à la poche »[A 35],[B 16]. Il a finalement été distribué dans quelques salles en octobre 2011, à l'occasion du cinquantenaire des événements[A 43],[40]. Dans la cour de la préfecture de police de l'île de la Cité les 1 200 détenus sont reçus par des « comités d'accueil ». Le 4 octobre, au cours de la réunion hebdomadaire du Service de coordination des informations nord-africaines (SCINA), son président demande si la recrudescence des découvertes de cadavres de FMA dans la Seine ne pourrait pas être consécutive à des représailles policières. à l'Assemblée nationale, c'est le député Eugène Claudius-Petit, de sensibilité Centre gauche qui lance une attaque féroce contre la police mettant en évidence les incohérences de la version du ministre de l'intérieur. Notre magazine sur les droits humains, Tous les trois mois, en 32 pages, notre magazine « Le Fil » vous propose un coup de projecteur sur des sujets d’actualité et des problèmes de fonds abordés du point de vue des droits humains. Elle a néanmoins lancé le mot d'ordre d'une manifestation pacifique dans le double but politique d'impressionner le gouvernement français et d'affirmer sa force face au gouvernement provisoire algérien de Tunis[7]. Mais il ne dit pas qui a commis la « sanglante répression », en l'occurrence la police parisienne, qui a agi sous les ordres du préfet de police, Maurice Papon, lui-même sous l'autorité du gouvernement du général de Gaulle ». Des pères, des mères, des enfants, d'un seul cÅur vous adjurent d'arrêter cette guerre meurtrière et de négocier la Paix[A 6]. Les 1 856 arrestations du 18 octobre s'ajouteront quand même aux 11 518 de la veille. Parmi les sévices exercés, figurent aussi la destruction des papiers d'identité ou le vol pur et simple, d'argent ou de montre. Il prévoit une série d'actions articulée en trois phases. Le corps des policiers paraît prêt à commettre les exactions les plus graves pour se faire justice lui-même, alors que la hiérarchie ne parvient plus à faire accepter son autorité [A 5], [2]. Des informateurs leur ont précisé que les manifestants ne seraient pas armés mais, sur les fréquences radio des véhicules qui les conduisent à leurs lieux d'affectation, sont diffusées de fausses informations annonçant que dans tel arrondissement cinq policiers ont déjà été tués par les Algériens, que dans tel autre il y a une dizaine de policiers blessés.