En revanche, le génitif de աստղ (étoile) est աստեղ : c'est une déclinaison en « ե intérieur ». Au-delà, le locuteur peut choisir entre le singulier et le pluriel, selon son gré (il y a en fait, théoriquement, une subtile nuance entre les deux formes) mais toujours en accord avec le substantif, en nombre et en cas. Abovian rénova entièrement l'achkharabar, l'arménien vernaculaire, et en fit une langue littéraire à part entière : l'arménien oriental. Plus tard, il s'installera à Tbilissi et à Erevan à la faveur de la conquête russe. La Bible de Jérusalem met en note sur le verset de Marc 15:34 : « Jésus a dû prononcer en araméen, Élahî, transcrit Élôï, peut-être sous l'influence de l'hébreu Élohim. Selon l', « la langue syriaque, appelée en divers temps langue chaldéenne ou babyloniene, araméene, assyriene, fut encore nommée hébraïque, non qu'on la confondît avec l'ancien hébreu, mais parce qu'elle étoit devenue la langue vulgaire des Juifs, depuis leur retour de la captivité de Babylone, & qu'elle l'était encore du temps de Jesus-Christ », « It is generally agreed that Aramaic was the common language of Israel in the first century AD. Certains chercheurs qui n'adhèrent pas au consensus sur cette question postulent que les évangiles ont été rédigés en hébreu (Claude Tresmontant)[26] ou en araméen (Abbé Jean Carmignac, qui ne tranche pas entre l'hébreu et l'araméen)[27]. J.-C., l'araméen était la langue administrative de l' Empire perse. C'est ainsi qu'un verbe comme nstim "s'asseoir, être assis" a remplacé un plus ancien *nstem hérité de l'indo-européen (*ni-si-sd-e-, cf. Les variétés modernes de l'araméen sont le ma'alouléen (ou néo-araméen occidental), le mandéen moderne (ou ratna), le touroyo (l'un des deux dialectes du néo-araméen central) et le soureth (ou néo-araméen du nord-est). 26:73). 2J Présent à suffixe nasal, aoriste radical : type récessif, mais encore bien représenté (plus de 50 exemples). ga-naitjan "insulter". Parmi les itératifs-causatifs à voc. Mesrop Machtots et la création de l'alphabet, Joseph Marwart, « Le berceau des Arméniens », dans, Histoire de l’Arménie des origines à 1071. Lorsque celui-ci est décliné, il peut aussi bien être l'objet d'une forme plurielle que d'une forme singulière. 2.3. Dans les territoires de l'Arménie historique (Grande-Arménie comme Cilicie), en revanche, l'âge d'or de jadis semblait à jamais révolu. skt nîsTdati), sans toutefois évincer totalement l'ancienne flexion : cette dernière survit à l'imparfait nstei, à l'impératif nist et à l'infinitif nstel, auquel succède nstil en classique tardif. ), mais est plutôt à comparer avec le subjonctif présent actuel qui est, lui, l'évolution directe de l'indicatif grabar par un curieux phénomène linguistique : խաղամ, խաղաս, խաղա , խաղանք, խաղաք, խաղան. La Traduction œcuménique de la Bible (TOB) signale en note que les deux versets représentent une citation en araméen de psaumes 22:2 (en hébreu, אֵלִי אֵלִי לָמָה עֲזַבְתׇנִי) (Eli, Eli, lama azavtani) « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ». 4e section, sciences historiques et philologiques. Ainsi *klew- "entendre" (racine étudiée au cours de la même année par Mme Bader), et surtout *bhë- "parler". Cette proposition ne se fondant sur aucune preuve formelle, et il semble qu'il ne faut voir là qu'une nouvelle preuve de la vigueur dont peut se prévaloir une culture seulement basée sur l'oralité[13]. Beyer 1986, p. 38–43 ; Casey 1998, p. 83–6, 88, 89–93 ; Eerdmans 1975, p. 72. Le premier dessein était de produire une version arménienne de la Bible : l'ouvrage saint constitua ainsi le premier véritable travail de traduction en langue arménienne effectué par Machtots et ses disciples, les saints traducteurs. Questions de grammaire comparée de l'arménien. nécessaire]. Les langues araméennes sont considérées comme des langues en voie de disparition[8]. La langue littéraire était-elle la langue vernaculaire de tous les Arméniens ? J.-C., c'était la principale langue écrite du Proche-Orient. Nakharar arménien, nommé marzpan pour les provinces restées perses par le roi sassanide Kavadh II. beri "porter", acem "mener", hanem "tirer", nstim, aor. J.-C. En effet, bien que les Arméniens et sa langue soient anciens (les Arméniens s'installèrent sur le haut-plateau arménien vers le VIe siècle av. Cette langue demeura dans les milieux les plus lettrés et les plus traditionalistes la langue littéraire jusqu'au XIXe siècle. Les papyri araméens d’Éléphantine, témoins de la vie d'une communauté juive en Égypte à l'époque achéménide, constituent un autre important corpus de textes. La longue histoire de l'araméen et son utilisation diversifiée et généralisée ont abouti à la création de nombreux dialectes, parfois considérés comme des langues. Cette rupture religieuse avec les Grecs (qui fut dans les faits plus progressive que ces dernières lignes laissent à penser, du fait même de l'extrême subtilité des querelles qui séparaient les deux Églises) signifie également la rupture entre les intellectuels arméniens et l'hellénisme pratiqué à Athènes et à Constantinople. nécessaire]. En revanche, le grabar propose un système de digrammes qu'on ne retrouve que dans l'arménien moderne occidental : La conjugaison de la langue grabar est, d'une manière générale, assez semblable à celle de l'arménien oriental : un locuteur actuel pourrait ne la trouver qu'archaïsante. Études de textes classiques. Aujourd'hui coexistent l'arménien oriental, langue officielle de la république … Par ailleurs, la controverse qui anima les théologiens arméniens au sujet de l'Union des Églises donna naissance dans les milieux les plus favorables à une forme latinisée de la langue grabar, afin de lui donner quelque caractère de catholicité. Une phrase mise dans la bouche de Jésus (« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Les quelques exemples fournis ci-après n'ont aucune prétention à l'exhaustivité, l'article n'ayant pas vocation à fournir un cours de grammaire complet. pâ-, ni-pâ- "garder" ; (2) arm. L'araméen a toujours existé sous forme de multiples dialectes[14]. 1985. pp. Il existait cependant un précédent : un alphabet avait en effet déjà été conçu par un évêque syriaque dénommé Daniel, mais celui-ci n'était qu'un outil imparfait pour transcrire la langue arménienne[11]. ), op. L'araméen était également la langue employée par les rabbins qui ont participé à l'écriture du Talmud de Babylone et du Talmud de Jérusalem, langue dans laquelle les deux Talmuds furent rédigés intégralement. Un courant de pensée fort amorcé par Holger Perdersen[6] et Antoine Meillet[1] verrait l'arménien comme membre d'un nouvel ensemble gréco-arménien des langues indo-européennes[7]. Certaines racines, particulièrement riches en dérivés verbaux et nominaux dans la langue arménienne, ont fait l'objet d'un examen approfondi, qui nous a permis de rendre hommage une fois encore à la somme admirable qu'est le Dictionnaire étymologique d'Adjarian. ») est transcrite différemment dans l'évangile selon Marc et dans l'évangile selon Matthieu. Elle fut la langue écrite des Arméniens depuis la création de l'alphabet arménien par Mesrop Machtots vers l'an 405 jusqu'à une période assez mal définie, que l'on situe à la perte d'indépendance des royaumes arméniens, au cours de la première moitié du XIe siècle. L'araméen était la « langue de relation » de cette époque, la langue de l'éducation et du commerce. Pour hanem, qui dérive de la racine *senH- "chercher, gagner", on peut partir soit du présent (cf. nécessaire]. Ces textes ont été édités par R. A. Nombreux sont les textes tels les Chroniques d'Eusèbe de Césarée, dont les originaux furent écrits par des auteurs non-arméniens et qui ne sont restés que par leur traduction en langue arménienne. Très tôt, la littérature arménienne devint florissante. Ainsi, 1 n'est qu'au singulier. Avant la révolution, l'enseignement dans les écoles arméniennes était en arménien et en persan. À son retour, il proposa un système nouveau (quoique lointainement inspiré du grec), un alphabet phonétique qui serait l'arme de la prise d'indépendance culturelle de l'Arménie qui, ironie de l'Histoire, coïncida à quelques années près avec la perte de son indépendance politique (428). J.-C., l'araméen était la langue administrative de l'Empire perse. Le Livre de Daniel et le Livre d'Esdras sont écrits en partie en araméen. éyevôunv a bien un degré plein). ». agere et ferre "piller". Grammaire de l'arménien classique. Deux particularités surtout sont notables : Autrement, les différences entre la conjugaison grabar et celle de l'achkharabar sont peu importantes, Comme pour le verbe խաղալ (jouer) au présent de l'indicatif : խաղամ, խաղաս, խաղայ , խաղամք, խաղայք, խաղան. Comme les années précédentes, les questions de linguistique ont été abordées par le biais de l'étude des textes, notre point de départ étant, une fois encore, l'Évangile de Luc. bâptô. Le Targoum Onkelos, attribué traditionnellement à Onkelos, est la traduction officielle de la Torah utilisée par la communauté juive. sana-, si c'est bien un aoriste). Depuis les travaux d'Antoine Meillet sur la grammaire comparée des langues indo-européennes[1] et de Hans Krahe sur les substrats paléo-balkaniques[2], le rattachement de l'arménien aux langues thraco-illyriennes est à exclure. Heinrichs 1990, p. xi–xv ; Beyer 1986, p. 53. On peut encore noter qu'ablatifs et locatifs se construisent avec la préposition ի placée avant le substantif (voir plus bas). RESUME : Véritable « domaine de prédilection » de Meillet, l'arménien occupe une place particulière dans l'activité scientifique de ce savant : contact avec le pays, prise en compte des données modernes, études de nature strictement philologique permettant une interprétation exacte des faits de langue. L'araméen a été retenu comme langue liturgique par certaines Églises orientales, sous la forme du syriaque, variété araméenne dans laquelle a été diffusé le christianisme oriental. On considère que l'araméen était la langue de Jésus de Nazareth et de ses disicples : si les Évangiles, qui datent du Ier siècle, sont rédigés en grec car ayant vocation à toucher des populations hellénophones, ils citent le Christ en araméen[12]. J.-C. – 70 apr. Les historiens estiment également que l'araméen était la langue la plus couramment parlée en Palestine à son époque, et ce depuis des siècles, et constituait l'idiome le plus commun au Moyen-Orient[12]. C'est dans ce contexte qu'intervint Khatchatour Abovian (1809-1848). Dès les premières années du Ve siècle, plusieurs écrits originaux avaient été rédigés, comme la Vie de saint Grégoire du patriarche Sahak (perdue dans sa version originale), De la réfutation des hérésies du philosophe-théologien Eznik de Koghb, la Vie de Machtots par son disciple Korioun ou l'Histoire des Arméniens d'Agathange (qui fut suivie après la mort de son auteur par le Bouzadaran - Բուզադարան - dont l'identité de l'auteur n'est pas certaine). L'histoire de la langue grabar débuta véritablement avec Mesrop Machtots, l'inventeur de l'alphabet arménien vers 405 ap. I. Les données comparatives montrent que, pour trois de ces quatre verbes, la forme héritée est le thème de présent. L'araméen appartient à la famille de langues chamito-sémitiques (ou langues afro-asiatiques). Anaïd Donabédian & Frédéric Feydit, « La langue : origine et étapes du développement de la langue (grabar, arménien moyen, arménien moderne) », in Gérard Dedeyan (dir. Un ample mouvement de renaissance culturelle faisait en effet son apparition chez les Arméniens de la diaspora : à Venise, avec Mékhitar, mais aussi à Constantinople où l'on imprimait de nombreux ouvrages, ou encore aux Indes (à Madras surtout). Seule la Mishna est rédigée en hébreu. En grabar, contrairement à l'arménien moderne, le pronom et l'adjectif qualificatif s'accordent le plus souvent en nombre et en cas (le genre n'existe pas) avec le substantif auquel ils se rapportent. Jesus and his disciples spoke the Galilean dialect, which was distinguished from that of Jerusalem (Matt. Par exemple, ընդ associé à un datif signifie « avec » (il prend alors le sens d'un instrumental) : « Բարի ընդ քեզ », (« le bien avec/sûr toi »). Ces derniers furent divisés par lui en deux groupes, l'un chargé de traduire les Pères de l'Église depuis le grec, l'autre depuis le syriaque. Son nom vient d'Aram[2], une très ancienne région du centre de la Syrie. Plus anecdotique, mais assez singulier est le « nombre des nombres ». Dès lors, Machtots, revenu à Vagharchapat, capitale de l'Arménie de l'époque, entreprit de diffuser son alphabet : son manuscrit fut reproduit par deux de ses disciples, Hovhan et Hovsep' qui eux-mêmes le firent recopier par leurs élèves. Il s'ensuivit une importante migration des Arméniens vers le sud-ouest, vers la Cilicie où déjà de nombreuses familles s'étaient implantées comme colons pour le compte des Byzantins. Il existe une autre série de prépositions plus conventionnelles, mais les auteurs privilégient généralement les premières. Cette page contient des caractères spéciaux ou non latins. Depuis la guerre du Golfe en 1990-1991, et surtout depuis 2003, aux suites de l'intervention américaine en Irak lors de la Guerre d'Irak, les Araméens sont menacés. D'importantes communautés arméniennes se développent autour d'Erevan, mais aussi de Tbilissi et Bakou.En 1905-1906, de violents affrontements interethniques opposent les Arméniens aux Azéris. Le sens primitif est donc "plonger", et le verbe procède de *ni-arka- nem, composé de arkanem "jeter" ; à l'aoriste, la flexion primitive nerki/*neark a été remplacée par nerki/enerk sur le modèle de beri/eber, fait d'analogie bien compréhensible pour un préverbe moribond. Les guerres reprennent en 1827, lorsque l’Empire russe s'empare des régions arméniennes du nord de la Perse. Ainsi un étudiant talmudique digne de ce nom a souvent de meilleures connaissances en araméen qu'en hébreu moderne. Il n'y a guère d'hésitation à prêter aux Arméniens de la fin de l'Antiquité une certaine variété de dialectes, d'abord parce qu'on sait qu'il en était ainsi au cours du Moyen Âge ; ensuite en raison de la géographie du pays, montagneux et enneigé l'hiver : les vallées isolées avaient de fortes dispositions à être le foyer de langues distinctes ; enfin parce qu'un auteur, Fauste de Byzance, au Ve siècle, présente des indices attestant cette hypothèse. Le XIe siècle fut en effet celui de changements profonds pour les Arméniens. Il aurait été écrit soit en Palestine au IIe siècle par le rabbin Shimon bar Yohaï[21], soit par une multiplicité d'auteurs réunis en « cercles » kabbalistiques disséminés dans l'entourage de Moïse de León au XIIIe siècle[22]. Bien qu'elle ne soit guère utilisée, elle est cependant encore la langue liturgique de l'Église apostolique arménienne et est très étudiée par les linguistes, en raison des importants archaïsmes indo-européens qu'elle comprend et par les historiens, du fait de la richesse des manuscrits arméniens (outre la valeur des textes issus d'auteurs arméniens, beaucoup d'écrits originellement en grec ou en syriaque n'ont été conservés que par l'intermédiaire de l'arménien). - H. Étude de textes classiques. Questions de grammaire comparée de l'arménien. Livret de la IVe Section de l'École pratique des Hautes Études, II, 1981-82 & 1982-83, Annuaires de l'École pratique des hautes études. Durant ses 3 000 ans d'histoire écrite[3], l'araméen a été utilisé comme langue administrative des empires et comme langue de culte. L'araméen était[réf. Elle a donné son nom à l'alphabet araméen avec lequel elle était écrite. Enfin, ce panorama ne serait pas complet sans le nom du plus grand des auteurs arméniens, Moïse de Khorène, que la tradition rattache à ce même siècle mais qui vécut, selon certains historiens, au VIIIe siècle. Dans un cas comme dans l'autre, la forme arménienne repose sur *s°n-e-, ce qui permet d'interpréter comme un degré zéro le vocalisme, en lui-même ambigu, de la forme hittite ou védique que l'on y comparera. C'est dans ces communautés que se développa l'imprimerie (le premier livre imprimé en arménien, Urbatagirk, le fut à Venise en 1512 par Hakob Méghapart) qui parvint ensuite aux communautés de Constantinople et aussi de La Nouvelle-Djoulfa, près d'Ispahan. L'alphabet araméen a été largement adopté pour les autres langues et est l'ancêtre des alphabets hébreu et arabe, ainsi que de l'alphabet kharoshthi dans le nord-ouest de l'Inde, et peut-être l'alphabet brahmi. Toutefois, le judéo-araméen était différent par les caractères et par la grammaire. Ces communautés parlent cette langue ou emploient une autre forme d'araméen comme langue vernaculaire. En quelques décennies, le grabar était relégué à la littérature ecclésiastique et à la célébration de la messe, rôle qu'il tient encore dans les églises de la République d'Arménie. Les correspondants les plus proches se trouvent en indien : skt SRJ- "émettre", ni-sarga- "abandon" (noter la gutturale), ni-srçta- "jeté". Il se présente au contraire comme un éventail de dialectes adoptant chacun des spécificités régionales. En 2014, l'État islamique, ou Daech, est proclamé, et cet État non reconnu internationalement, s'étendant sur une grande partie est de la Syrie, et nord-ouest de l'Irak, persécuta les populations araméennes, souvent chrétiennes. J.-C.), leur langue était alors exclusivement orale. Un autre danger menaçait l'Arménie : les Turcs seldjoukides, venus de la steppe, qui avaient ranimé l'esprit du Djihad. Mais le véritable enjeu se situe au niveau de l'apprentissage de la langue arménienne. L'arménien classique ou ancien, encore appelé grabar ou krapar (գրաբար, « littéraire ») est une langue morte appartenant à la famille des langues indo-européennes. Dès 1073, un nouvel État arménien y était fondé par Rouben Ier: la Petite-Arménie. wrîtan. L'arménien classique ou ancien, encore appelé grabar ou krapar est une langue morte appartenant à la famille des langues indo-européennes. La création de l'alphabet arménien répondait à cette nécessité. Quelques centres monastiques comme le monastère de Tatev continuèrent bien dans leur scriptorial à recopier les manuscrits, mais peu d'œuvres de qualité furent produites durant ces siècles de terreur, marqués par les guerres turco-persanes, tandis que fleurissait la Renaissance en Occident. Afin d'assurer la survie de la langue, les écoliers de Maaloula reçoivent un cours d'araméen par jour[24]. La forme de base est l'aoriste, les correspondants des autres langues étant soit des aoristes, soit des imparfaits. » Ces deux traductions transcrivent Éli (Eli) pour Matthieu, et Élôï (Eloï) pour Marc. Selon la règle exposée plus haut, le nombre se décline dans la phrase avec le nom auquel il est associé. Pour davantage de détails, consulter un des deux liens externes au bas de la page. À ce savant, initiateur de la Renaissance arménienne du XVIIIe siècle, la langue arménienne doit son premier dictionnaire complet, le Dictionnaire de la langue arménienne (Հայկազեան Բաղարան) publié en 1749, avant même les premiers dictionnaires d'anglais et d'allemand. (*) Programme de l'année 1982-1983 : I. *-o-, il existe deux sous-types, l'un en *-ye- et l'autre en *eye- (réduit à -e-, la chute de *-y- entre voyelles étant très ancienne, antérieure même à la chute des finales, comme on le voit par erekc "trois" < *treyes). L'arménien est une langue qui constitue à elle seule une branche de la famille des langues indo-européennes, étant seule de cette famille à être plus agglutinante que flexionnelle. Pour rendre cette étude moins scolaire, nous avons regroupé ces textes autour d'un centre d'intérêt, le mazdéisme et le zervanisme vus par les auteurs arméniens, Eznik et Efisë en particulier. La langue grabar utilise le même alphabet que l'arménien moderne, sauf trois lettres qui ont été ajoutées ultérieurement (օ, ֆ et և). La très grande maturité de la langue est troublante, quelques années seulement après que Machtots eût inventé son alphabet, à tel point que certains savants ont suggéré qu'un premier alphabet perdu ait précédé celui-là. Il s'agit seulement de caractères remarquables de la langue grabar. L'arménien classique est attesté à partir du Ve siècle et véhicule une riche littérature théologique, historique, poétique, mystique et épique. L'araméen pouvait servir de langue véhiculaire ou lingua franca. Destiné surtout à familiariser les auditeurs avec les traits principaux de la langue, cet aspect de la conférence ne saurait donner lieu à un rapport détaillé. La position à laquelle souscrivent néanmoins une majorité de linguistes est que l'arménien n'appartient à aucun autre rameau de l'indo-européen qu'au sien propre, lequel ne comporte guère que les différentes formes dialectales de l'arménien[9]. Le fait est connu pour nstim "s'as- seojr", qui correspond exactement à véd. Une tentative de rattacher l'arménien aux langues anatoliennes est restée sans écho[8]. oVyeiv koù cpépeiv , lat. et av. On estime que Jésus de Nazareth a prêché en araméen[16]. (*) Programme de l'année 1981-1982 ^: I. Après la chute du royaume de Petite-Arménie sous les coups des Mamelouks, la culture arménienne connut une grave éclipse de plusieurs siècles. Les dialectes araméens sont en danger critique d'extinction, car les populations fuient les combats et les persécutions, et rejoignent les autres cohortes de réfugiés[réf. Originaire de la région d'Erevan (alors encore sous domination perse), Abovian étudia en Russie. Ainsi, il n'y a pas eu une langue araméenne statique, chaque époque et chaque zone géographique a plutôt eu sa propre variété. de Lamberterie Charles. In: École pratique des hautes études. Il est impossible de dire qu'un modèle est d'usage plus fréquent qu'un autre. Le texte de Westcott-Hort (en) se présente ainsi : Le Codex Bezæ, les versions du Stephanus New Testament (1550) et Scrivener New Testament (1894) donnent une autre version de Matthieu 27:46 : « ηλι ηλι λαμα σαβαχθανι[19] » (« êli, êli, lama sabachthani »). Cette transcription en grec du passage de Matthieu, ηλι, est plus proche de l'hébreu officiel de l'époque. D'une façon plus générale, les linguistes s'accordent pour trouver à l'arménien ancien d'assez nombreuses caractéristiques communes avec le grec ancien et, nettement moins, avec l'albanais[5]. Au VIe siècle av. Il nous semble en outre que la particule adversative baye4 "mais" (au sens de l'allemand aber) est l'ancien subjonctif du même verbe : le sens originel devait être "je dirai quant à moi". Si certains caractères de cet article s’affichent mal (carrés vides, points d’interrogation, « À mon avis, l'histoire de l'araméen représente le triomphe, pur et simple, de l'esprit humain incarné dans la langue (qui est la forme la plus directe de l'expression de l'esprit)… [Cette langue] réussissait, avec force, à promulguer les questions spirituelles, Cette langue a été connue sous plusieurs noms au cours des siècles. John A. Matthew Stolper, « What are the Persepolis Fortification Tablets? Le chargé de conférences a participé en mai 1982 à la Table ronde sur les études caucasiennes organisée par Mme C. Paris et M. G. Charachidzé. Les noms de trois hommes ont été associés par la postérité et l'historiographie arménienne à la création de l'alphabet arménien : Mesrop Machtots, bien sûr, mais aussi le patriarche de l'époque, Sahak Ier le Parthe, et le roi Vram Châhpouh (392-414). En Syrie, il est notamment parlé dans trois villages des environs de Damas, dont Maaloula (20 % des habitants le maîtrisent, essentiellement les plus âgés), ainsi que dans le nord-est de la Syrie[24]. hit. 630-635: Mejēj II Gnouni: Nakharar arménien, nommé gouverneur par Héraclius pour l'Arménie byzantine 635-638: Davith Saharouni Le Sefer HaZohar (Livre de la Splendeur), livre ésotérique juif, est rédigé en araméen[20]. Faute de preuve positive, il n'y a toutefois guère de consensus entre les spécialistes[12]. L'araméen moderne est parlé aujourd’hui comme première langue par de nombreuses petites communautés éparses et en grande partie isolées, chrétiennes, juives, et par les groupes ethniques mandéens de l'Asie occidentale[7] — les plus nombreux, les Assyriens, sous la forme de l'assyrien néo-araméen et du chaldéen néo-araméen — ; ils ont tous conservé l'utilisation d'une langue véhiculaire dominante, malgré les transferts linguistiques. got. J.-C. Une grande partie de la loi judaïque a été créée, débattue et transmise en araméen, et c'est aussi la langue à la base du Talmud. Celui-ci est assez différent de son homologue de la langue moderne (խաղում եմ, etc. L'écriture n'était pas ignorée d'eux, mais on employait alors le grec ou le syriaque (l'araméen)[10]. Pour autant que le vocalisme radical se laisse déterminer (ce qui est loin d'être toujours le cas), on peut distinguer plusieurs sous-classes : 2.1. degré -e- radical : tesanem "voir", lizanem "lécher", bekanem "briser", zercanem "arracher", stefcanem "créer", mefanim "mourir", enanim "naître" (la forme arménienne prouve que gr. Depuis la seconde partie du XXe siècle, la majorité des Araméens vivent dans la région du Proche-Orient[23]. Les trois groupes dialectaux actuels sont : L'arabe, l'hébreu et le persan ont emprunté de nombreux mots à l'araméen. Les premières lignes écrites au moyen de l'alphabet arménien furent les Proverbes de Salomon copiés à Samosate avec l'aide du calligraphe Ruffin.