Sans doute n’était-ce pas là la garantie définitive, mais tout changement devient plus difficile et exige le recours à une procédure solennelle ». L’effectif des groupes est le suivant au début de la législature (y compris les apparentés) : 103 communistes, 107 socialistes, 74 radicaux, 16 UDSR, 95 MRP, 121 RPF, 43 Centre républicain action paysanne et sociale, 53 républicains indépendants, 10 non inscrits, 2 sièges vacants dans l’Outre-mer. Michel Debré reconnaît son « insuccès, n’avoir pu placer le mode de scrutin majoritaire au rang des règles constitutionnelles. Article 5. Dans une conférence de presse, le 24 avril 1947, il donne à sa décision de 1945 un autre éclairage : « Ce qui était essentiel, c’était de faire et de confronter des doctrines constitutionnelles, la représentation proportionnelle convenait à cela ». « La recherche d’une représentation exacte de la minorité est la chose au monde la plus vaine et la plus futile. Favorable au scrutin majoritaire à un tour, Michel Debré est aussi partisan de l’inscription du caractère majoritaire du scrutin dans la Constitution. Pour le Général de Gaulle, c’est au peuple français qu’il revient de choisir le mode de scrutin pour l’élection de ses représentants. La « monarchie républicaine », une vieille tradition française ? La première législature, élue le 10 novembre 1946, est brièvement dominée par le Tripartisme (PCF, MRP, SFIO) puis, après le départ des communistes du gouvernement en mai 1947, par la Troisième force (appelant à la constitution d'une troisième voix politique française entre les principaux opposants à la Quatrième République : le Parti communiste français d'une part et les gaullistes de l'autre, et formés de la SFIO socialiste, du MRP démocrate-chrétien et du parti républicain, radical et radical-socialiste). Cette absence de majorité stable est due à la partitocratie, permise par le mode de scrutin, à l'absence de discipline partisane, qui existait déjà sous la IIIe république et à l'absence de soutien au gouvernement de la part des deux plus grands partis : le parti communiste et le … Ce document a été mis à jour le 23/10/2010 « Un mode de scrutin malsain », c'est ainsi que Thomas Philippon qualifie le scrutin majoritaire dans un article du monde daté du 22 mai 2002. Seuls les candidats ayant obtenu 12,5% des électeurs inscritspeuvent se maintenir au second tour. Mais le Général de Gaulle n’exauce pas le vœu de son Garde des Sceaux. Il faut donc que le mode de scrutin soit différent. - affaiblir les partis. ». Sachant que le Général de Gaulle ne retiendra pas sa proposition, Michel Debré va « à l’extrême : le scrutin de liste majoritaire inspiré du scrutin de 1848 et 1871, dans chaque département ». L’Assemblée nationale est la chambre basse alors que le Conseil de la République est la chambre haute sous la Quatrième République ; elle détient l’essentiel du pouvoir. Déclarant le même jour qu’il n’a « jamais cru, ni dit, au contraire, que le système employé en 1945 devait être définitif », le Général de Gaulle opte dès l’automne de cette année-là en faveur du scrutin majoritaire, et il n’en déviera plus. L'Assemblée nationale est dissoute le 30 novembre 1955 à l’initiative d’Edgar Faure. 2. Il est indispensable de procéder sans délai au vote d’une loi qui institue un système majoritaire véritable, honnête, à deux tours ». Le rappeur Médine doit-il être interdit de Bataclan ? Selon lui, le mode de scrutin doit « aider dans une nation aussi divisée que la nôtre, au regroupement des opinions ». L’autre liée à la tradition : « Le scrutin uninominal à deux tours est le scrutin de la République ». Dissertation de 2 pages en constitutionnel : Le scrutin majoritaire sous la Ve République. Cette situation politique conduisait à de longues et paralysantes crises ministérielles favorisées en outre, sous la IVe République, par le mode de scrutin proportionnel, qui contribue à l’émiettement de la représentation politique et l’absence de majorités politiques stables. Michel Debré relate aussi son intervention lors d’un Conseil de cabinet consacré à l’adoption du mode de scrutin, le 7 octobre 1958, sous la présidence du Général de Gaulle : « Je signale l’importance de la … Nul n’est plus convaincu que Michel Debré de l’importance de « la loi électorale, clé de la démocratie ». Du moment que l’obligation du référendum existe en matière constitutionnelle, il faudrait qu’elle existât également pour ce qui est du régime électoral, tant celui-ci influe profondément sur le fonctionnement des pouvoirs publics ». Telle est bien la raison de l'importance essentielle qu'attache Charles de Gaulle à la présidence de la République, aux attributions et au pouvoir du chef de l'État, à son mode d'élection. Les statistiques ethniques sont-elles compatibles avec la République ? ... B. N’ayant pas été entendu, il y revient un an plus tard, dans sa conférence de presse du 1er octobre 1948 : « Le RPF préconise un scrutin majoritaire ». Rappelons qu’il s’agit d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour les départementales, et d’un scrutin de liste à la proportionnelle avec une prime majoritaire pour les régionales – le second étant plus favorable à un parti encore nouveau, qui n’a pas, ou très peu, de cadres locaux. Ancien délégué départemental de mouvements gaullistes en Loire-Atlantique et Vendée. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Malgré la grave crise qu'avait connue la Troisième République au cours des années 1930, elle reste globalement fidèle au modèle de la république parlementaire qui s'était imposé à partir de 1875. ». ... B. À chaque circonscription un siège et le candidat qui a réuni le plus de voix est élu ». Elle penche légèrement à droite avec une forte opposition communiste et gaulliste de 210 députés au total. Le mode de scrutin fait le pouvoir, c’est-à-dire qu’il fait la démocratie ou la tue ». Dans Trois républiques pour une France, il consacre près de 100 pages à « La Constitution ». Le mode de scrutin a de fortes conséquences. La troisième législature, élue le 2 janvier 1956, est dominée au début par une coalition de centre-droit rassemblée autour d'Edgar Faure (CNIP, MRP, radicaux dissidents, Républicains sociaux dissident), ainsi que par son adversaire de centre-gauche du Front républicain (coalition formée autour de Pierre Mendès France et constituée de la SFIO de Guy Mollet qui devient président du conseil, du Parti radical-socialiste, de l'UDSR de François Mitterrand et des républicains-sociaux du gaulliste Jacques Chaban-Delmas), contrainte à des accords de circonstance compte tenu de leurs faibles et quasi-équivalentes performances à l'issue des élections législatives de 1956. « Le Général de Gaulle opte dès l’automne de cette année-là en faveur du scrutin majoritaire, et il n’en déviera plus. II)- Les modes de scrutins sous la Vème République Ici je vais opposer sans juger le scrutin uninominal majoritaire à un et deux tours avec la représentation proportionnelle. La réforme des institutions sera de retour au Parlement "au plus tard cet hiver" selon le Premier ministre Édouard Philippe. La Chambre des députés de la IIIe République Des institutions conçues dans une idée d'équilibre. Les élections législatives se déroulent dans chaque circonscription en deux tours, sauf si l'un des candidats obtient, dès le premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés et 25% des électeurs inscrits sur les listes électorales. La hausse spectaculaire du prix du pain, qui reste l'aliment de base de la majorité de la population, provoque une baisse du pouvoir d'achat qui se répercute, en 1847, sur l'artisanat et l'industrie.L'activité diminue, le chômage augmente fortement. Ses pouvoirs se sont exercés du 19 janvier 1956 au 3 juin 1958 puis elle s’est mise en congé après avoir voté l’investiture à Charles de Gaulle et s’être prononcée pour les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle. Des faiblesses institutionnelles de la 4ème République et la déliquescence du pouvoir. Le socialiste André Le Troquer lui succède du 12 janvier 1954 au 10 janvier 1955 et du 24 janvier 1956 au 4 octobre 1958 (fin théorique correspondant à la promulgation de la Constitution de la Cinquième République). Sous la IVe République, seulement deux présidents (tous deux socialistes) ont exercés la présidence de la République : les socialistes Vincent Auriol (de la Haute-Garonne) (en 1947-1953) et René Coty (de la Seine maritime) (en 1963-1958, mandat inachevé dans les circonstances de mai 1958 que l'on sait). Président de l'Association pour un référendum sur la loi électorale. En 1947, dans La mort de l’État républicain, Michel Debré y consacre une cinquantaine de pages. Cela nécessite alors la formation de coalitions hétérogènes et instables et donnent une importance considérable à des petits partis charnières comme l'UDSR de René Pleven et François Mitterrand. On le mesure mieux en 2018, où une loi ordinaire suffit à modifier le mode de scrutin pour l’élection des députés. Article 6. Le régime de Vichy laisse ensuite place à IVème République, (Constitution du 27 octobre 1946), celle-ci connaît le même sort. À l’idéal de la proportionnelle, qui serait le vote entre listes nationales, Michel Debré oppose « la forme majoritaire du scrutin » qui « ne se conçoit clairement que dans un cadre limité ». La séparation des pouvoirs avec le gouvernement est souple : c'est un régime d'assemblée. - La durée des pouvoirs de chaque assemblée, son mode d'élection, les conditions d'éligibilité, le régime des inéligibilités et incompatibilités sont déterminés par la loi. ». LES MODES DE SCRUTIN DE LA V-EME REPUBLIQUE Le scrutin proportionnel Les débats autour du mode de scrutin. Certes, les modes de scrutin sont différents. S’ils partagent la même conviction fondamentale qu’il faut enfin donner un cadre stable et efficace à la République, le Général de Gaulle et Michel Debré – qui sont les principaux architectes de l’édifice institutionnel qui organise le gouvernement de la France depuis maintenant 60 ans – n’en ont pas moins des différences d’appréciation, en particulier sur le mode de scrutin. -La Ve République est un régime semi-présidentiel où l’exécutif joue un rôle central. Régime contesté et longtemps mal aimée, la 4ème république souffre encore de la réputation d'avoir été un régime empêtré dans les querelles politiciennes, où les présidents du conseils valsent et sont remplacés au gré des alliances partisanes du moment. Investiture :Acte par lequel l’Assemblée charge officiellement le président du Conseil de la conduite du gouvernement. L'élection présidentielle se déroule en deux tours sur l'intégralité du territoire français, excepté si l'un des candidats obtient dès le premier tour la majorité absolue des suffrages exprimés. 5 janvier 1876 : Naissance de Konrad Adenauer, 24 décembre 1999 : Décès de Maurice Couve de Murville, 21 décembre 1958 : Charles de Gaulle élu président, 3 novembre 1901 : Naissance d’André Malraux, 13 Octobre 1925 : Naissance de Margaret Thatcher, 8 octobre 1899 – Naissance d’Edmond Michelet, Comptes de Noël : bilan (provisoire) de la christianophobie dans le monde, Nadia Remadna et Mila, les « pestiférées » de la République, Black blocs, violence et résignation : la dépression française, Évolution et bactériologie de la “grippe espagnole”, Milan Kundera : « Ma passion pour la culture de la France », « L’amitié franco-américaine » selon Jean de Lattre de Tassigny. Mode de scrutin: Conformément à l'article 2 de la loi du 25 février 1875 relative à l'organisation des pouvoirs publics : « Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale.. Élection du président de la République Dans quelques semaines, le Parlement va être appelé à intégrer une dose de proportionnelle dans les modalités de l’élection de l’Assemblée nationale, remettant ainsi en cause un legs fondamental de la Ve République : la stabilité des institutions. Mais, à mon sens, cette importance est tout à fait secondaire par rapport à celle du régime. La mise en place d’un contrôle constitutionnel de la loi sous la Ve République. Fernando Henrique Cardoso : "Toutes les démocraties…. Ce n’est plus le scrutin qui est une colonne de l’État, comme dans le monde anglo-saxon, ce sont les partis ». La Rationalisation Du Parlementarisme Sous La 4eme république. L'affirmation de la prééminence présidentielle sous de Gaulle Élu président de la République en 1958, réélu en 1965, Charles de Gaulle a démissionné de son propre chef en 1969 après l'échec du référendum sur la réforme régionale et du Sénat. 1962, p. 41 à 61 et 190 à 200 ;M.H. C’est ce qu’avaient décidé les constituants de 1848, c’est ce qu’avait souhaité Gambetta en 1881. Il faut donc que le mode de scrutin soit différent. Il devient le résultat d’une combinaison entre plusieurs minorités qui se sont présentées et se présenteront de nouveau séparées devant les électeurs ». «Selon lui, le mode de scrutin doit « aider dans une nation aussi divisée que la nôtre, au regroupement des opinions. La dissolution de l’Assemblée nationale n’est intervenue qu’une fois sous la IVe République : en décembre 1955 (président Edgar Faure), en fait à la seule fin de « provoquer des élections selon le système électoral de 1951 avant que la majorité parlementaire ait pu modifier le mode de scrutin … Il cite un ami de Gambetta, Colani, pour qui « la recherche d’une représentation exacte de la minorité est la chose au monde la plus vaine et la plus futile ». Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Elle est instituée après la libération de la France de l'occupation allemande. Sans doute. Au printemps 2017, il a apporté une majorité parlementaire incontestable au chef de l’État, tout en permettant la représentation des minorités, à l’extrême droite comme à l’extrême gauche de l’échiquier politique. ». Droit Constitutionnel Dissertation : « Le Parlement sous les IIIème et IVème République. notamment le site de l'Assemblée nationale[1]. Avec ce mode de scrutin, la dissolution de l’Assemblée nationale « ouvre la porte à une mêlée obscure où les mêmes hommes et les mêmes formations reviennent moyennant de légers changements ». La durée du mandat est fixée à 5 années. Fabre, Un échec constitutionnel : .l'investiture … Au total, Michel Debré voit dans la représentation proportionnelle « un truc pour maintenir l’autorité des partis. La nouvelle République, dis-je, a besoin d’une majorité, c’est-à-dire d’un scrutin majoritaire et l’expérience des douze années que nous venons de vivre juge mieux que tout exposé doctrinal les fâcheuses incidences de la proportionnelle ». Cette grande différence, rien que par la comparaison des modes de scrutin, démontre une grande inégalité du bicamérisme sous la IVème République. Le nombre de députés est de 627 (pour des explications détaillées sur le mode de scrutin, cf. Ondistingue : 1. le scrutin uninominal à un tour : celui qui obtient le plus devoix emporte l’élection (ex : cas de la Grande-Bretagne). Ces modes de scrutins font places à de nombreux débats de par les avantage et les inconvénients. La « rationalisation directe » : l’évolution du mode de scrutin relatif aux élections législatives; À la différence de l’élection présidentielle, le mode de scrutin pour les élections législatives n’est pas fixé par la Constitution. Le mode de scrutin des élections législatives en France a connu deux évolutions majeures depuis 1958 : - Le nombre de circonscription a continuellement évolué sous la Cinquième République, mais plus significativement à deux reprises. C’était le projet du RPF sous la IVe République. Et on ne saurait recourir à un scrutin mixte : « On peut mélanger le système proportionnel avec le système majoritaire : c’est un truquage » (déclaration du 16 mars 1950). Cette absence de majorité stable est due à la partitocratie, permise par le mode de scrutin, à l'absence de discipline partisane, qui existait déjà sous la IIIe république et à l'absence de soutien au gouvernement de la part des deux plus grands partis : le parti communiste et le … modifier - modifier le code - modifier Wikidata. - affaiblir les partis. Scrutin proportionnel :Scrutin à un tour qui répartit les postes à pourvoir en proportion des suffrages exprimés pour chaque liste ; il favorise donc les petits partis. C'est la première fois que la Chambre basse du Parlement est dissoute depuis 1877. « La règle majoritaire est considérée comme essentielle à la démocratie ». 3. • Depuis la mauvaise récolte de 1846, la France et l'Europe connaissent une crise de subsistance semblable à celles de l'Ancien Régime. Quelles sont ses - Le Parlement se compose de l'Assemblée nationale et du Conseil de la République. Dans une déclaration publiée le 27 octobre 1947, au lendemain de l’éclatante victoire du Rassemblement du Peuple Français aux élections municipales, De Gaulle demande la dissolution de l’Assemblée nationale « au plus tôt, non sans qu’ait été institué un régime électoral directement majoritaire pour fournir au Parlement futur une majorité cohérente ». En 1958, le choix du scrutin majoritaire à deux tours sera décidé par une ordonnance adoptée en application du dernier article de la Constitution, qui charge le Conseil des ministres de prendre, par ordonnance et dans les quatre mois, les mesures législatives nécessaires à la mise en place des institutions, ainsi que le régime électoral des Assemblées. 21 septembre 1792 : Abolition de la royauté. Si un seul candidat atteint ce seuil, le candidat ayant obtenu après celui-ci le plus grand no… En France, sous la Quatrième République de 1946 à 1958, l’Assemblée nationale est une des deux chambres parlementaires. Le groupe poujadiste, à la suite des invalidations, n’a plus que 30 députés à la fin de la législature. C’est une erreur, une erreur grave (…). Or le conflit qui a abouti au refus de la confiance porte sur la date des élections et le mode de scrutin. Réservé à l’égard du second tour de scrutin, Michel Debré attribue à « la permanence de ce régime » le fait qu' »il permet aux différentes tendances de se compter sans danger : il institue de manière empirique une première marche vers la représentation proportionnelle ». Les élections législatives de 1986 dérogent à cette règle en se déroulant sur un seul tour. Le groupe RPF s’est divisé après le vote de 27 de ses députés en faveur d'Antoine Pinay en 1952 entre l'URAS gaulliste, et l’ARS dissidente. « Je souhaite inscrire, écrit-il, un principe dans la Constitution : le caractère obligatoirement majoritaire du scrutin. L’Etat au service de l’exécutif. La dernière modification de cette page a été faite le 8 mai 2020 à 11:51. La réforme du mode de scrutin conduit à une bipolarisation de la vie politique. Quelles en sont les conséquences sur le fonctionnement de l’administration ? À l’occasion d’une conférence de presse, le 16 mars 1950, le Général de Gaulle exprime le fond de sa pensée sur la loi électorale : « Je crois, en effet, à l’importance du mode de scrutin. »». L’élection (…) n’est pas seulement le vote pour une idée. Président du Conseil :C’est le nom donné au Premier ministre sous les IIIe et IVe Républiques. Il refuse la proportionnelle intégrale au motif, explique-t-il dans ses Mémoires de guerre, « qu’il faut que les diverses régions du pays soient, en elles-mêmes, représentées à l’intérieur des assemblées, qu’elles le soient par des gens qu’elles connaissent et que ceux-ci se tiennent à leur contact ». Cela étant dit, De Gaulle doit faire le choix d’un mode de scrutin et des modalités de son adoption. ». Michel Debré relate aussi son intervention lors d’un Conseil de cabinet consacré à l’adoption du mode de scrutin, le 7 octobre 1958, sous la présidence du Général de Gaulle : « Je signale l’importance de la décision. CONSEIL DE LA RÉPUBLIQUE. Date: 18 février 1899 . » Selon André Siegfried dans son ouvrage, De la IIIème à la IVème République, « La IIIème République est née d'un compromis, la IVème est née d'une passion ». Vive la République ! L’effectif des groupes est le suivant au début de la législature (y compris les apparentés) : Communistes 182, socialistes 102, radicaux 43, UDSR 26, MRP 173, Républicains indépendants 29, Parti républicain de la liberté (PRL) 38, groupes algériens 13, non inscrits 21. Commémorer de Gaulle… pour mieux enterrer ses leçons ? La Cinquième République, ou V e République, est le régime politique républicain en vigueur en France depuis le 4 octobre 1958.Elle a succédé à la Quatrième République, qui avait été instaurée en 1946.Elle marque une rupture par rapport à la tradition parlementaire de la République française dans la volonté de renforcer le rôle du pouvoir exécutif. Cette première législature a duré du 28 novembre 1946 au 4 juillet 1951. Le Conseil de la République lui n'est renouvelé que de moitié et ce n'est pas forcément un acteur direct dans la vie politique de part son mode de scrutin. Et pourtant, faute de majorité cohérente et stable, la France a connu 47 ministères de 1920 à 1940, puis 23 ministères entre 1946 et 1958 ! Et ce choix ne peut pas être fait par le comité d’un parti, il ne peut être fait que par l’électeur ». Les scrutins majoritaires permettent d’attribuer un siège(scrutin uninominal) ou deux sièges (scrutin plurinominal). Écrit par Daniel AMSON • 492 mots • 1 média; Dans les dernières années de la III e République française, le Sénat avait renversé un certain nombre de gouvernements, et notamment — en juin 1937 et en avril 1938 — les deux ministères dirigés par Léon Blum . Elle est une des clés de la future République (…). Ici je vais développer la montée en puissance du vote sanction sous la Vème République, devenu sport national de notre belle France. C’est la raison pour laquelle e Général de Gaulle, qui voulait mettre fin à l’instabilité des gouvernements de la 4ème République, a Imposé ce mode de scrutin lors de la mise en place de la 5ème République. Ses décisions sont légitimes puisqu’elles ont obtenu la majorité des voix des suffrages exprimés. D’ailleurs, ajoute -t-il, « il convient que, seul, le chef de l’État soit l’élu de toute la nation ». Il en décrit les travaux préparatoires, ses entretiens avec le Général de Gaulle. « Il convient que, seul, le chef de l’État soit l’élu de toute la nation. Le morcellement politique provoque le fait que tous les partis sont tous loin de la majorité absolue, d'autant que les seules tendances politiques à avoir des groupes véritablement importants, les gaullistes d'une part (pour le début de la deuxième législature) et les communistes de l'autre, sont hostiles à la Quatrième République et refusent donc de participer à toute coalition gouvernementale. Sous la IIIe République, placée à l’origine sur un relatif pied d’égalité avec le Sénat et le président de la République, la Chambre des députés s'affirme progressivement comme le lieu essentiel du pouvoir. C’est cette règle que les Américains ont hérité des Anglais. La réforme du mode de scrutin de 1951 a pour but de résister à cette opposition : c'est le système des apparentements où les partis ont le droit de conclure des alliances, ce qui a pour but la marginalisation des communistes et du RPF (car ils ne peuvent conclure aucune alliance). Patrice Gueniffey : « Napoléon et De Gaulle, un même sens du destin », L’islam de France, les femmes et la République, 26 janvier 1950 : L’Union indienne devient une République, 9 décembre 1905 : Séparation des Églises et de l’État. Le scrutin plurinominal à la proportionnelle à un tour Dans les élections législatives , il a été appliqué : - tout au long de la IV ème République, - et une seule fois sous la V ème République, en 1986. Aussi se prononce-t-il en faveur du référendum dans une « déclaration », le 27 avril 1946 : « Il serait abusif que l’Assemblée nationale puisse décider seule de la façon dont ses propres membres seraient élus. Quelles en sont les conséquences sur le fonctionnement de l’administration ? « Le scrutin uninominal à deux tours est le scrutin de la République. Parmi les différentes mesures, l'apparition d'une dose de proportionnelle aux élections législatives. Étant moi-même responsable du destin de la France, je n’en courrais pas le risque ». Faut-il interdire de médias Éric Zemmour, les islamogauchistes, les rappeurs et Depardieu ? L’effectif des groupes est le suivant au début de la législature (y compris les apparentés): 150 communistes, 94 socialistes, 58 radicaux, 19 UDSR et Rassemblement démocratique africain, 83 MRP, 21 Républicains sociaux (gaullistes), 14 RGR et du centre républicain, 95 CNIP, 52 Union et fraternité française (poujadistes), 7 non inscrits, 2 non proclamés, 32 sièges non pourvus en Algérie. Ainsi, la fin de la IIIème République (Lois Constitutionnelles de 1875) résulte d’une crise majeure et de l’incapacité de l’Etat d’y faire face. Et, le 22 juin 1951, le Général de Gaulle annonce le mode de scrutin de 1958, majoritaire et à deux tours : « Il faut une réforme électorale (…). Il insiste encore, le 14 novembre 1949 : « Ce n’est pas moi qui ferai d’objection à l’institution d’un scrutin majoritaire, pourvu qu’il soit juste et pourvu qu’il favorise le rassemblement des Français et non pas leur division ». La Chambre est élue pour quatre ans au scrutin universel direct. 2. le scrutin uninominal à deux tours : pour emporter le siège, lecandidat doit obtenir la majorité absolue des voix au premier tour; si ce n’est pas le cas, un deuxième tour est organisé. Constatant que, de 1815 à 1946, le vote des Français a été réglé par dix huit textes successifs, Michel Debré oppose à notre instabilité l’histoire anglo-saxonne : « Une règle est restée immuable, une règle simple, qui vient à l’Angleterre du tréfonds de son histoire. Ce qui est infiniment plus simple qu’une révision constitutionnelle…. La deuxième législature, issue des élections du 17 juin 1951 ayant vu la victoire de la Troisième force grâce à la loi des apparentements, va du 5 juillet 1951 au 30 novembre 1955. C’est ce que décide mon gouvernement (…), rejetant la représentation proportionnelle, chère aux rivalités et aux exclusives des partis mais incompatible avec le soutien continu d’une politique, et adoptant tout bonnement le scrutin uninominal à deux tours ». L’Assemblée nationale est la chambre basse alors que le Conseil de la République est la chambre haute sous la Quatrième République ; elle détient l’essentiel du pouvoir. Une de principe : « Si l’on veut une majorité, il faut un scrutin majoritaire ». Le Général tranche en avançant deux raisons. Les électeurs élisent, dans le cadre de leur département, une liste de candidats. Quant au De Gaulle de 1945, c'est l'époque du tripartisme qui a été vouée aux gémonies (pour la politique intérieure) par les gaullistes eux-mêmes. École et démocratie, un même défi pour Macron. c' Au soir de sa vie, dans ses Mémoires d’espoir, De Gaulle ne consacre que quelques lignes au choix effectué en 1958 : « Afin d’avoir une majorité, il faut un scrutin majoritaire. Quant au De Gaulle de 1945, c'est l'époque du tripartisme qui a été vouée aux gémonies (pour la politique intérieure) par les gaullistes eux-mêmes. Dans ses Mémoires de guerre, De Gaulle écrit également : « Ce qui, à cette époque, me détournait surtout du scrutin d’arrondissement, c’était la perspective du résultat qu’il risquait d’avoir quant à l’avenir de la nation en assurant infailliblement la primauté du parti communiste (…). Référendum :Vote par oui ou par non à propos d’une mesure proposée par le pouvoir exécutif. Il y a un président élu par les parlementaires.