Plus qu’une charge virulente contre l’église c’est un portrait impeccable d’hommes fragilisés que signe F. Ozon. Le mélo et les effets faciles s’invitent souvent dans ce déballage d’affects en souffrance et de familles asphyxiées par les indicibles secrets. "Grâce à Dieu" pourrait être un documentaire tant il va au rythme d’une chronique factuelle. Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud incarnent les trois victimes que l’on suit tour à tour. : Quoi qu’il en soit, ce film a déjà suffisamment d’éléments pour soulever des problématiques essentielles, notamment celles de la maladie, la prescription ou encore la protection arbitraire de l’Eglise vis-à-vis de la justice telle une entité, un institution intouchable à laquelle on ne peut pas s’attaquer. Impensable en Eglise, inimaginable, indicible. C’est cette authenticité qui accroche et console le spectateur, forcément empathique, et aussi son adhésion : que la parole éclate enfin, avec cette évidence (que l’Association incarne) : « l’union fait la force ». Kiki Kirin, Haru Kuroki, Mikako Tabe, Avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud interprètent avec superbe ces héros ordinaires qui brisent le silence. Sans oublier les femmes qui les entourent, de Balasko à Aurélia Petit ou Hélène vincent, S'inspirant de l'affaire Preynat, Ozon filme le silence de l'Église et la libération de la parole dans un puissant élan de résilience. Lire ses 163 critiques, Suivre son activité Jeux concours | Magnifiquement construit et interprété, ce film récompensé d’un Ours d’argent à Berlin, est sans doute le plus abouti de son réalisateur. John David Washington, Robert Pattinson, Elizabeth Debicki, Par les membres ayant fait le plus de critiques, Les meilleurs films de tous les temps selon les spectateurs, Les meilleurs films de tous les temps selon la presse, La Femme qui s’est enfuie Bande-annonce VO, Exhibition On Screen: Frida Kahlo Bande-annonce VF. ©AlloCiné, Retrouvez tous les horaires et infos de votre cinéma sur le numéro AlloCiné : 0 892 892 892 (0,34€/minute). Et la charité peut-elle primer la justice ? Qui sommes-nous | Mais la vie résiste, se bat, capitule ou reprend le dessus. Ozon fait preuve d’une acuité et d’un sens de la narration admirables pour évoquer sans manichéisme les motivations diverses des victimes et les non-dits qui gangrènent encore les familles. On ne peut que être abasourdi et en colère face à ce sujet et surtout face à la passivité de l'Eglise devant ledit scandale. Laure Calamy, Benjamin Lavernhe, Olivia Côte, De Les acteurs sont tous parfaits. Grâce à Dieu, il y a prescription ! Avec "Grâce à Dieu", François Ozon prend soin de relater plutôt que de stigmatiser en développant son propos. Les 3 acteurs principaux sont vraiment très bons mais quel dommage d'avoir divisé ce film en 3 sous-parties presque distinctes avec pour chacune un comédien phare. Film remarquable et poignant ! Tourné dans le plus grand secret, le nouveau film de François Ozon a rapidement fait parler de lui. Données Personnelles | Mais chaque seconds rôles, des compagnes aux parents, en passant par les enfants et les autres victimes témoignent de l'ampleur procurée par un tel événement au sein d'une même famille. La mise en scène les accompagne Pour l’assainir. Jean-Pascal Zadi, John Wax, Avec Ainsi, victimes et entourage réagissent chacun à leur manière, segmentant parfaitement cette enquête en trois phases, trois manières de vivre ce combat pour que justice soit faite. Pas celle des tribunaux ecclésiastiques, mais celle des hommes. Ce nouveau long-métrage de François Ozon confirme la tendance de ces derniers temps qui consiste à faire des biopic de plus en plus tôt, souvent de façon prématurée. Un film réaliste, dur, mais aussi éblouissant par son courage. Lire ses 1 039 critiques, de Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud, en première ligne, sont tous aussi émouvants et percutants les uns des autres. Lire ses 123 critiques, Suivre son activité Le réalisateur a souhaité faire un film sur cette terrible histoire. ce n’est pas glauque Etonnamment, des enfants pareillement agressés dans leur enfance, donnent ensuite un Alexandre, bourgeois à qui tout semble réussir, et un Emmanuel, passablement amoché et écorché vif. Bon travail Monsieur Ozon ! Pourquoi l’Eglise aurait un pouvoir prédominant sur la justice ? Son film est avant tout un hommage à ces hommes qui ont trouvé le courage de s’exprimer alors qu’ils s’étaient tous reconstruits, plus ou moins bien, après ce traumatisme d’enfance. Ex. Lire ses 239 critiques, Suivre son activité François Ozon réussit, en plus de la chronique sensible d’un drame collectif, un film politique. Bon alors vous avez déjà tout lu sur ce film... moi je l’ai vu et il faut le voir ... Il est difficile d'écrire "magnifique", "formidable", "génial", vu le sujet, mais c'est tout de même ça. Autre interrogation : jusqu’à quel point peut-on incriminer les déviations cléricales pour expliquer et justifier les ratages de sa propre vie affective ou professionnelle ? Découvrez les 34 critiques de journaux et des revues spécialisées pour le film Grâce à Dieu réalisé par François Ozon avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud, Eric Caravaca. Un film dur, émouvant et poignant sur les victimes (leur vie, leur reconstruction, l'impact sur l'entourage) davantage que sur les coupables. Sur un sujet voisin, préférer mille fois M de Yolande Zauberman, autrement plus audacieux, plus inspiré, et qui fait de sa quête de vérité une aventure de cinéma. Camélia Jordana, Niels Schneider, Vincent Macaigne, De Contact | Avec intelligence, et sans sensationnalisme, le film, qui ne se veut pas à charge contre l’Eglise catholique, dénonce l’omerta qui règne dans cette institution. Lire ses 324 critiques, Suivre son activité Ex. Il y a Alexandre qui incarne le bon père de famille catholique dont la foi vacille, il y a Emmanuel plus marqué dans sa chair, il y a François, revendiquant un athéïsme radical qui ira jusqu’à l’apostasie. Jean-Pascal Zadi, Fary, Caroline Anglade, Avec L’Eglise en prend pour son grade dans Grâce à Dieu mais on ne peut pour autant pas qualifier le film d’anticlérical primaire. Les acteurs se prêtent avec humilité à une histoire qui n'a pas fini de s'écrire. Au motif de la liberté d’expression et de création, le juge a bien permis la projection dans les salles en février 2019. Une association est d'ailleurs créée (La Parole libérée) afin de soutenir et regrouper les centaines de victimes désirant témoigner. Russell Crowe, Caren Pistorius, Gabriel Bateman, Avec Mais "La parole libérée", si elle est une association qui fait pression sur l'Eglise et dénonce les agissements de certains prêtres, est aussi une somme de caractères dont les avis divergent : quand Alexandre, bourgeois croyant, continue de se rendre à la messe le dimanche, François et Emmanuel penchent eux vers l'Apostasie, considérant qu'on ne peut rester au sein d'une institution si on décide de l'affronter. Dans les dernières minutes, le fils d'Alexandre demande à son père s'il croit encore en Dieu : c'est ce terrain qu'on aurait aimé voir davantage investi, car il convoque de manière plus large l'influence du catholicisme aujourd'hui et les limites (si elles existent) de la foi. « Grâce à Dieu » nous ouvre les yeux sans caricature et sans tire-larmes sur la cruauté du silence. On ressort de là complètement bouleversés et secoués. Quand on a connaissance des conditions de tournage et des barricades morales et pro-religieuses qui se sont mis en travers de son chemin, "Grâce à Dieu" frappe fort et juste, à l'instar d'un grand film engagé qui ouvre les yeux sur une vérité cachée. ©AlloCiné, Retrouvez tous les horaires et infos de votre cinéma sur le numéro AlloCiné : 0 892 892 892 (0,34€/minute), Avec [...] malgré ces quelques affectations, "Grâce à Dieu" est un très grand film choral sur la parole. Ozon ne laisse rien au hasard, il explore toutes les ramifications : familiale, structurelle, psychologique…La mécanique de l’omerta est parfaitement mise à nu à travers la parole double, celle du Cardinal Barbarin qui joue sur la bienveillance tout en protégeant les statuts sous couvert de prescription. D'une histoire de secrets où la parole est primordiale, Ozon fait un film sur la parole, sa construction, sa répression, sa libération et... sa perversion : Mankiewicz et Rohmer ne l'auraient pas désavoué. Richard Minier, Edouard Salier, De Cette œuvre de salubrité publique se regarde comme un thriller parfaitement maîtrisé et agencé. Un film fidèle aux témoignages des victimes regroupées dans l’association La parole libérée. D’abord, une prise de conscience de la pédophilie. Et même temps, il ne s’agit pas d’un règlement de compte, le réalisateur s’efface devant les témoignages, tous plus authentiques les uns que les autres (à l’origine, ce devait être un documentaire). L’âme d’abord, le corps plus tard, le sexe… jamais ! J’ai vu ce film le matin de sa sortie, à l’UGC des Halles à Paris. Lire ses 3 330 critiques, Suivre son activité Melvil Poupaud, Denis Menochet et Swann Arlaud sont géniaux. Recrutement | Si sur le plan des faits le film est irréprochable, il semble, dans sa forme, encombré par son exigence de véracité. 170 abonnés 147 abonnés Le sujet est tellement fort que la mise en scène semble invisible ; elle n'en est pas moins magistrale. Chacun a vécu les mêmes sévices, la même souffrance mais tous évoluent d’une façon différente, chacun avec ce qu’il est. Un peu facile, non ? Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud sont tous les trois impressionnants dans leurs rôles respectifs, tout en sobriété et en finesse, toujours juste, sans tomber dans le larmoyant. On est sidéré devant la puissance de son propos, la fluidité de sa narration, la précision de son écriture en constante mutation, passant du journal intime avec voix off au polar captivant puis au mélodrame poignant. À partir de quand peut-on pardonner ? Leur récit est bouleversant, déchirant, rejoué avec une force exemplaire par Melvil Poupaud, Swann Arlaud et Denis Menochet. François Ozon restitue avec la précision d'un documentaire le combat des victimes du père Preynat, accusé d'abus sexuels sur des enfants dans les années 1980 et 1990. Un film engagé et brillant. C’est néanmoins une fiction à laquelle les acteurs par leur incarnation même, apportent une charge supplémentaire, celle de la transcendance. On ne peut sortir de Grâce à Dieu que convaincu par l’impeccable travail documentaire que des comédiens au sommet de leur art incarnent avec maestria. Je reconnais au réalisateur François Ozon (qui porte bien son nom) un courage cinématographique pour ce lancer dans un tel scandale religieux, je suis plus réservé en ce qui concerne la forme un peu trop didactique, pas très captivante et trop longue à mon goût. Évitant les écueils de son sujet "casse-gueule", François Ozon livre un film humaniste particulièrement pertinent sur les affres destructrices de la pédophilie. Lire ses 812 critiques, Suivre son activité L’agitation de la foi, la frénésie de la passion percent çà et là mais s’évaporent trop souvent dans le souci de se montrer irréprochable et religieusement correct. Mais le film souffre de défauts, il y a des longueurs mais aussi un mélange des genres détonants entre le genre policier, le thriller psychologique, l’intrigue politico-religieuse, la mécanique judiciaire vient alourdir et parfois gâcher, par son mode répétitif cet ensemble de voix qui s’élèvent. Lire ses 29 critiques, Suivre son activité Jean-Paul Rouve, Djibril Vancoppenolle, Dayla De Medina, Les meilleurs films de tous les temps selon les spectateurs, Les meilleurs films de tous les temps selon la presse, La Femme qui s’est enfuie Bande-annonce VO, Exhibition On Screen: Frida Kahlo Bande-annonce VF, Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait. Ozon suit trois personnages émouvants qui luttent et réunissent leur souffrance pour L’affaire, est-il besoin de le rappeler, est toujours dans l’attente d’un jugement mais Ozon n’a rien à craindre : il ne s’est que très rarement écarté de la réalité, usant simplement de raccourcis temporels quand cela se révélait nécessaire. C'est la grande idée du film : adapter le registre de chaque partie à la personnalité de son protagoniste. Revue de presse | Les révélations et les réminiscences du passé prennent la forme de boulet de canon, ravivant les brûlantes cicatrices qui s'étaient enfouies derrière des faux-semblants. C'est avant tout une histoire de reconstruction, de justice et d'espoir vers l'avenir. D’une certaine façon, et sans le vouloir, c’est qu’il a finalement fait dans Grâce à Dieu. On a des scènes fortes et lourdes de sens, d’autres qui font froid dans le dos… Tous les ingrédients sont réunis pour avoir non pas un documentaire, mais bien un film touchant qui souhaite sensibiliser l’opinion sans choquer. Pourtant, en début de film, le parti prix des nombreuses voix off qui lisent les échanges entre les protagonistes a failli m'ennuyer par leurs tons monocordes. 295 abonnés En bref, Ozon fait le job concernant la restitution chronologique de cette histoire mais son film reste cinématographiquement très scolaire – et ce même dans une direction d'acteurs sans saveur (on a vu les trois interprètes principaux bien plus inspirés ailleurs) –, et donc peu émouvant. Site www.cinemadourg.free.fr, Extrêmement bien traité et réalisé, François Ozon séduit de nouveau, sur un sujet assez dur : la pédophilie dans l'Eglise. Oui, ce sont des êtres humains qui ici se cherchent, doutent, se souviennent, se confrontent, vibrent, se reprennent ou s’effondrent… tout occupés à revisiter leur passé. Le procès du Père Preynat n’est pas encore passé et le Vatican n’a pas réellement fait bouger les choses pour les problèmes de pédophilie des prêtres au sein de l’Eglise. Il faut attendre plus d'une heure pour voir enfin le brillant Swann Arlaud et sa mère Josiane Balasko par exemple ! Ce film, qui a reçu un Ours d’argent au Festival de Berlin, est un appel vibrant pour que la parole soit libérée. Grâce à Dieu n’est pas un film ivre de colère. Formidable hiatus qui ébranle et fait réfléchir. Lire ses 1 300 critiques, Suivre son activité 428 abonnés 1033 abonnés Bonne séance. C’est dire que, sur le plan réaliste, le film relève haut la main son ambition initiale : mettre en scène la parole meurtrie, plongée dans l’obscurité pendant des décennies puis subitement restaurée. Même si, ici comme partout, il reste des loups dans les bergeries… Demeure la saisissante complexité de l’être humain où sans cesse s’affrontent la tendresse et la sexualité, la responsabilité des aînés et la tyrannie de leur ego, de leur désir interdit, de leurs frustrations cuisantes et vite séductrices… À 8-10 ans, singularité si vulnérable de l’individu en face des compromissions massives et anonymes d’une l’Institution qui, obsédée par la Pureté, est surtout soucieuse de sa pérennité, loin du scandale. Abordant le thème de la pédophilie des prêtres en racontant la création de l'association lyonnaise La Parole libérée, Ozon s'essaie au film-dossier. Préférences cookies | Mais ce procédé a ses vertus pédagogiques et la fluidité de la mise en scène et du montage fait que l’intérêt va crescendo à mesure que la parole se libère et que de nouvelles victimes sortent de leur silence. Lire ses 3 149 critiques, Suivre son activité Un très grand film. combattre l'omerta de l'église sur la pédophilie de l'église. » Car il ne faut pas éluder la grande question de la cohérence évangélique quand enflent les scandales : jusqu’à quel point peut-on à la fois attester la véracité du message du Christ et les contre-témoignages de certains de ses représentants ? La Foi n’est pas le sujet du film – « Dieu merci ! Et important. Qui sommes-nous | François Ozon frappe fort en mettant en exergue ces héros ordinaires. CGU | L’institution est bien coupable d’avoir fermé les yeux sur les agissements du prêtre mais le long-métrage se concentre tout autant sinon plus sur la solidarité fragile des anciens enfants martyrisés, les dégâts collatéraux dans chacune des familles et, le plus important, la délivrance et la souffrance de la parole libérée. Gustave Kervern, Benoît Delépine, Avec Le résultat est inégal mais globalement juste et doté d'une approche plus complexe qu'elle en a l'air. Par ailleurs, on relève des incohérences : Alexandre n’est plus le même au début et à la fin du film, on le trouve prêt à tout pour faire tomber Preynat et il semble s’essouffler à la fin du film laissant la voix aux autres victimes. L'histoire se concentre avant tout sur l'histoire de trois victimes : chacune a sa partie du film, avant de rassembler tous les morceaux afin de montrer l'ampleur de ce scandale. Le cas échéant, un simple déplacement du curé fera l’affaire… Comme ce serait simple ! 45 abonnés avec ferveur et attention et laisse la part belle à des acteurs en état de grâce. Une salle remplie et, à la fin, des applaudissements nourris — dont les miens. Une rupture entre la sensibilité d’un cinéaste brillant doté d’une âme romanesque, voire romantique, et le refus de ce même romanesque, qui donne l’impression de voir l’artiste se contenir sans cesse. » dirait l’archevêque de Lyon, spécialiste en lapsus qui tuent ! De fait le film est bouleversant. Lire ses 1 541 critiques, Suivre son activité Lire ses 2 027 critiques, Suivre son activité On se souvient qu’Ozon est un réalisateur français de premier plan et tout dans sa « fiction » fonctionne à merveille, depuis les interprètes épatant jusqu’à un art consommé du montage. François Ozon s'empare d'un sujet d'actualité brûlant avec "Grâce à Dieu" en adoptant le point de vue de victimes du prêtre pédophile Bernard Preynat. Trois hommes clés, Alexandre (Melvil Poupaud), François (Denis Menochet) et Emmanuel (Swann Arlaud), tous trois victimes de ce prêtre pédosexuel dans leurs jeunesses, vont chacun leur tour raconter leurs histoires, leurs calvaires et leurs combats pour demander justice et vivre avec cette terrible souffrance. François Ozon signe l'un de ses meilleurs films depuis longtemps avec ce drame en trois mouvements mené comme un palpitant film d'enquête, d'une réelle intelligence dans l'écriture et le point de vue. Lire ses 7 critiques, Suivre son activité Retrouvez les 431 critiques et avis pour le film Grâce à Dieu, réalisé par François Ozon avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud. Puisqu'il n'existe pas. Heureusement, l'émotion et la force du sujet prennent rapidement le dessus, nous impactant directement dans une vérité habituée au silence. Bref, passons aux choses sérieuses. Nous avons été très émus. Le film est assez laborieux dans son début avec une multitude d’échanges de mails lus en voix off qui alourdissent le tempo. "Grâce à Dieu" ouvre les yeux d'une façon très efficace, en perçant à vif le ton rassurant et mielleux des chefs d'Eglise qui tentent à tout prix de minimiser l'affaire. Grand metteur en scène d’actrices, Ozon prouve encore son talent à aussi diriger des hommes. Publicité | Gagarine, The Nest, Falling, Suivre son activité Souvent trop tard ! Cette affaire est celle du Père Preynat, un prêtre suspecté d’avoir abusé de centaines d’enfants dans le diocèse de Lyon. Données Personnelles | À la fin de la projection, il n’y a pas de happy-hend (judicaire), pas encore, mais le spectateur ressort de la salle avec des tas de questions. Lire ses 62 critiques, Suivre son activité Son film puissant suit pas à pas le combat acharné et le cheminement intime des victimes, notamment incarnées par Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud. Personnellement, je suis sorti ému de la salle, à la fois retourné et conforté par la force des témoignages à qui Ozon a donné corps. elles sont magnifiques, dans l'ombre mais tellement nécessaires à ces hommes meurtris. ce n’est pas triste à se dire ohh les pauvres non c’est un film sur la relation des uns et des autres sur l’église étouffante et machiavélique c’est une histoire sur la reconstruction et comment avancé ... Le réalisateur, avant de découvrir l’affaire Preynat, avait l’intention de tourner un film sur la fragilité masculine. Bien documenté, ce qui est la moindre des choses, le film déploie une construction pertinente en ce qu'elle révèle progressivement comment la prise de conscience d'un homme devient l'impulsion du réveil d'un collectif de victimes. Ca ose dire les choses telles qu'elles sont, tout en s'appropriant très bien au cinéma via la forme d'une enquête, à l'image du récent "Spotlight". c’est un film fort et poignant avec des acteurs justes sur leur émotions et leur retenue Paula Beer, Franz Rogowski, Maryam Zaree, Avec Toutefois, le film ne fait pas oublier le caractère répétitif de certaines situations, la sursignification des dialogues et l'académisme de la mise en scène (on fermera les yeux sur l'inutilité des flashbacks), symptômes d'une forme qui ressemble trop à celle d'un exposé. En effet, « Grâce à Dieu » ne remet pas en cause la foi, mais les hommes qui dirigent l’institution. 12 abonnés Revue de presse | CGU | Ce choix discutable mis de côté, l’œuvre d’Ozon est bouleversante. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. Et la place de la lumière est centrale ici : une lanterne dans la nuit, des vitraux aux multiples couleurs, une rupture initiale entre un fond noir sur lequel glissent les titres et la consécration religieuse dans une ambiance nacrée. Dommage. Il est d’ailleurs regrettable d’en arriver à aborder des sujets d’une telle ampleur pour voir cette belle ville.